3497 morts en 6 ans et trois mois. Des chiffres du ministère de la Sécurité et de la Protection civile révèlent l’ampleur de l’hécatombe sur les routes du Togo. Des statistiques non détaillées qui ne révèlent ni la géographie ni la sociologies des accidents, détails pourtant indispensables pour connaître de la nature du phénomène et y apporter des réponses appropriées.
Le nombre des accidents montent en flèche depuis 2008, année du début des statistiques publiées par le ministère. En 2008, on compte 2261 accidents qui ont occasionné 325 morts et 4262 blessés. En 2009, il y eut 2335 accidents contre 408 morts et 4273 blessés. En 2010, on dénombre 3101 cas d’accidents contre 470 morts et 6241 blessés.
L’année 2011 est une référence, les chiffres ont dépassé la barre de 6000. On relève 7889 cas d’accidents, 739 morts et 9376 blessés. L’année suivante est encore plus catastrophique : 8155 cas d’accidents, 753 morts et 9589 blessés.
On constate une diminution des accidents en 2013, une baisse extraordinaire qui donne 5401 cas pour 640 morts et 7636 blessés.
Quant au premier trimestre 2014, on relève déjà 1451 accidents pour 162 morts et 543 blessés. Quant au mois d’avril, on recense déjà plus d’une soixantaine de morts.
Les routes togolaises sont accidentogènes et très mortelles. Les statistiques ne donne ni la géographie ni la sociologie des accidents. Par exemple, quelle zone géographique recèle le plus d’accidents, quels sont les engins impliqués, les circonstances des accidents, l’état des personnes directement impliquées dans les accidents. Aucune étude sérieuse du phénomène n’a été entreprise par le ministère pour amener à prendre les mesures idoines devant juguler le nombre des accidents.
Après l’accident de Talo ayant fait 48 morts, le colonel-ministre Yark Damehane a pris une mesure ridicule de l’interdiction de la circulation de nuit. Ces statistiques révèlent plutôt qu’un regard plus objectif doit être porté sur le phénomène.
Il est un constat établi à Lomé, les motocyclistes sont régulièrement impliqués dans les accidents alors qu’on constate d’année en année, une augmentation vertigineuse du nombre des motos.
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