Les autorités togolaises semblent avoir pris l’option du pragmatisme dans la réorganisation des régies financières. La récente création de l’Office Togolais des Recettes (OTR) semble participer de cette dynamique. Non seulement l’initiative dans le contexte du Togo est inédite, mais elle dénote d’un courage politique qui mérite d’être reconnu. La démarche de création de l’OTR rompt avec certaines improvisions du passé en matière de politique économique.
L’OTR, il faut le rappeler est né de la fusion des deux régies de l’Etat (impôts et douane). Les 4 commissaires recrutés dans le cadre d’une procédure compétitive ont pris officiellement leurs fonctions lors d’une cérémonie au ministère de l’Economie et des Finances la semaine dernière.
Le commissaire général est un Rwandais naturalisé Canadien, du nom de Henry Gaperi. Il avait occupé les mêmes fonctions dans son pays d’origine il y a quelques années. Les autorités togolaises qui ont connaissance des performances réalisées par l’économie rwandaise les 15 dernières années, auraient été séduites par cette référence. Gaperi sera assisté par un commissaire aux impôts, Adoyi Essowazana, un commissaire aux douanes, Kodjo Adedzé et un commissaire en charge des services généraux, Kokou Tchodi.
Le défi principal dans la mission confiée à l’OTR est de mobiliser davantage de recettes, améliorer le climat des affaires et contribuer à instaurer la transparence dans la gestion des finances publiques. Les ingrédients sont-ils réunis pour que les résultats soient au rendez-vous ? Rien n’est moins sûr. Lorsqu’on connait les maux structurels qui minent l’administration publique togolaise, l’état de la corruption et les comportements des agents de l’Etat il y a de quoi être modeste.
S’il s’agit de réformes publiques pour l’assainissement de la gestion de l’Etat, alors le gouvernement n’est qu’au premier pallier. Nous verrons dans les prochains mois, si l’opération va au-delà d’un coup d’essai.
Le Temps
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