À Gournay-en-Bray, un simple geste du quotidien a viré au cauchemar judiciaire. Le 10 octobre 2024, un homme de 40 ans a décidé de déplacer sa voiture de quelques mètres. Néanmoins, le quadragénaire n’avait ni permis de conduire valable, ni assurance en règle selon les informations dévoilées par Actu.fr
Un déplacement anodin mais sans permis
Il y a un peu plus d’un an, l’homme souhaitait simplement faire bouger son véhicule d’une courte distance. Il voulait sans doute libérer un accès ou repositionner la voiture. Mais la gendarmerie, présente à proximité, est intervenue immédiatement. Les militaires ont rapidement constaté que le prévenu n’avait pas de permis valable et que son véhicule n’était couvert par aucune assurance. Ce mélange est explosif dans un pays où la réglementation routière reste très stricte.
Devant le tribunal de Dieppe, la scène avait un air de déjà-vu. En 2022, le prévenu avait déjà été condamné pour les mêmes faits par le tribunal de Beauvais. Cette récidive pèse lourdement dans le débat judiciaire. Dans la salle d’audience, la substitut du procureur n’a clairement pas mâché ses mots. Elle a insisté sur l’historique chargé du quadragénaire, rappelant qu’il avait déjà bénéficié de plusieurs indulgences par le passé.
L’avocat de l’homme a souligné que, depuis l’infraction, son client avait été victime d’un grave accident du travail qui avait bouleversé son quotidien. Physiquement diminué, il a tout de même réussi à obtenir le Code de la route. Un premier pas vers le permis de conduire complet, avant de finalement y renoncer. Son choix se serait finalement porté sur l’utilisation d’un scooter, plus adapté à sa situation actuelle.
Une peine ferme mais humanisée
Face à ces éléments, la juge a dû trouver l’équilibre entre la fermeté requise par la récidive et la compassion suscitée par la situation personnelle du prévenu. Il est clair qu’elle ne pouvait pas ignorer l’accumulation des infractions, ni la nécessité de rappeler l’importance du permis et de l’assurance. Mais elle a également reconnu les circonstances atténuantes mises en avant par la défense.
La peine est finalement tombée avec six mois d’emprisonnement. Elle comprend néanmoins un aménagement sous forme de détention à domicile sous surveillance électronique. Cette mesure permet au quadragénaire de continuer sa vie, tout en respectant les obligations imposées par la justice. En parallèle, elle a prononcé une amende de 600 euros.
Cette affaire insolite rappelle que même quelques mètres peuvent coûter très cher en matière de conduite. Elle montre aussi que la justice sait parfois moduler ses sanctions pour tenir compte des fragilités individuelles.
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