Les Togolais s’apprêtent à redorer une nouvelle création cinématographique dénommée « Imani Bounka », une œuvre de la réalisatrice togolaise Soulemana Chakiratou, qui a lancé son film ainsi qu’une tournée de projection sur le territoire. L’équipe de production, dont le scénariste (Ouréya Molla Ismaël) a présenté le film, sa tournée de projection ainsi que les objectifs sociaux et culturels portés par cette création cinématographique.
Le film «Imani Bounka», une production de Telvo, est un drame social centré sur les violences conjugales, le poids des traditions et la quête d’émancipation féminine. À travers l’histoire de Nini et Kivé, deux sœurs confrontées à la brutalité du mariage forcé et aux injonctions familiales, l’œuvre interroge les rapports entre tradition, religion et droits des femmes dans les sociétés togolaises. « Imani Bounka n’est pas seulement un film, c’est un plaidoyer pour la dignité des femmes », a souligné la promotrice. Elle a partagé les motivations personnelles derrière le projet, évoquant son propre vécu face aux violences conjugales. Imani Bounka est une sensibilisation en direction des jeunes et des parents quant aux dangers des mariages précipités et des pressions sociales : « lorsque vous viendrez regarder le film, payez les tickets aussi pour vos parents, afin qu’ils comprennent le message que nous voulons transmettre », a insisté la réalisatrice.
Le scénariste a rappelé que le cinéma est « un outil puissant de sensibilisation et d’éducation ». Il a expliqué que l’écriture du scénario s’inspire de faits réels observés dans plusieurs communautés du pays, avec l’ambition de toucher le public afin de provoquer une réflexion collective sur les violences basées sur le genre. M. Ouréya a expliqué que ce film d’une durée de 1h 30mn et tourné principalement dans la langue Tem (Kotokoli), Français et Mina, Imani Bounka ambitionne de toucher un large public, au-delà des barrières linguistiques et communautaires.
La tournée de projection envisagée démarrera à Bafilo le 19 décembre, ensuite à Sokodé le 8 janvier, et enfin à Lomé lors de la fête du Ramadan. Des étapes sont également prévues à Kara lors des Evala en juillet prochain. L’équipe de production espère que cette tournée permettra d’amorcer un dialogue national sur les violences basées sur le genre et la place des traditions dans l’épanouissement des femmes togolaises.
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