« Arnold et Willy » (titre original « Diff’rent Strokes ») a fait ses débuts en 1978 aux États-Unis et est rapidement devenu un phénomène télévisuel mondial.
L’histoire tournait autour de deux frères afro-américains adoptés par un homme blanc à New York, veuf et déjà père d’une fille. À travers un humour léger, la sitcom abordait des thèmes profonds tels que la diversité, l’intégration sociale et les valeurs familiales.
Le succès fut immédiat auprès des jeunes et des moins jeunes, faisant des personnages des icônes planétaires, marquées à jamais par ces années de gloire. Les tragédies vécues par les jeunes acteurs de la série ont alimenté les rumeurs d’une malédiction, liée aux dangers de la célébrité précoce.
Gary Coleman, Arnold à l’écran, est né avec une grave maladie rénale qui a eu une incidence sur sa croissance. Sa petite taille (1,42 m), associée à un sens naturel de la comédie, ont fait de lui le personnage parfait pour incarner le plus jeune des deux frères. Sa réplique « Mais qu’est-ce que tu me racontes là, Willy ? » reste inoubliable.
Mais le succès précoce qu’il a connu dans son enfance a entraîné des tensions familiales et des problèmes dans la gestion de son patrimoine. Dans les années 80, Gary Coleman a accusé ses parents adoptifs et son tuteur légal d’avoir mal géré ses revenus, affirmant avoir été dépouillé d’une grande partie des gains qu’il avait obtenus grâce à la série. Ruiné financièrement, il a même dû chercher un emploi comme vendeur de voitures.
Les litiges juridiques et les tensions familiales ont affecté son équilibre personnel. Selon le magazine People, Gary Coleman aurait « fui cette expérience » si quelqu’un l’avait prévenu de ce qui allait se passer par la suite.
Willy, le frère aîné d’Arnold, représentait une figure protectrice pour le plus jeune. Le succès que lui a apporté la série s’est accompagné de graves difficultés personnelles, pendant et après sa carrière d’acteur. Dans son autobiographie, Killing Willis: From Diff’rent Strokes to the Mean Streets to the Life I Always Wanted (Tuer Willy : de ‘Arnold et Willy’ à ‘Mean Streets’, en passant par la vie dont j’ai toujours rêvé), il évoque les abus qu’il a subis, les différentes dépendances auxquelles il a cédé et le long chemin qu’il a parcouru pour se sauver, rappelle le magazine Today. Il est le seul acteur de la série encore en vie.
Dana Plato a décroché le rôle de Kimberly à l’âge de 13 ans. À l’issue de la série, elle a rencontré des difficultés à s’adapter à la diminution de sa notoriété. Tentant de maintenir sa carrière dans le cinéma et à la télévision, elle s’est heurtée à un manque d’opportunités significatives, se voyant souvent confiner à des rôles secondaires ou à des productions de faible qualité.
Dana a rencontré plusieurs épreuves, incluant des addictions variées et des démêlés judiciaires marqués par des arrestations, a révélé le magazine Libero. Malgré une renommée qui s’était manifestée dès ses débuts, elle a également souffert de sérieux problèmes financiers et d’une profonde dépression, la plongeant ainsi dans un cycle autodestructeur. Le 8 mai 1999, Dana Plato a été retrouvée morte à la suite d’une overdose de médicaments. Elle n’avait que 34 ans. Avec sa disparition, Kimberly, le personnage qui l’avait rendue célèbre, s’est également éteinte.
Même Conrad Bain, après le succès de la série, n’a pas réussi à reproduire la renommée qu’il avait acquise. Il a continué à travailler à la télévision, souvent dans des rôles secondaires, et au théâtre. Il est décédé en 2013 à l’âge de 89 ans.
Charlotte Rae, qui jouait la nounou des enfants chez les Drummond, incarnait la morale et la stabilité. Sa vie professionnelle et personnelle après la série s’est poursuivie sans grands scandales, contrairement à la « malédiction » qui a frappé tous les jeunes acteurs de la sitcom.
Avec showbizzdaily.com
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