Le 29 octobre dernier, au moins 150 terroristes du JNIM ont attaqué des Forces de défense et de sécurité et des civils alors que ces derniers creusaient des fortifications pour un camp militaire à Tougouri (Centre Nord). Les échanges de tirs ont été violents et le bilan est important. On dénombre plus d’une vingtaine de tués.
Des sources officieuses dressent un bilan provisoire d’au moins 21 FDS, des gendarmes de l’« Escadrons de Sécurisation Routière et d’Intervention (ESRI) » pour la plupart, ainsi que des VDP (civils armés). On note dix FDS blessés.
Néanmoins d’autres sources proches des autorités évoquent “16 combattants tués y compris des VDP” et plus de 70 terroristes neutralisés. Le camp a été occupé temporairement et pillé par les terroristes.
Le Burkina Faso subit des violences djihadistes depuis 2015 dès la prise de fonction du président Roch Marc Christian Kaboré. L’exacerbation du phénomène a conduit le pays à sombrer dans une instabilité politique chronique qui a abouti à deux coups d’Etat.
Malgré l’objectif avoué des juntes successives de mettre fin au terrorisme, force est de constater l’accentuation du phénomène. Le Burkina Faso compte des millions de déplacés et certaines parties du pays ainsi que des axes routiers de ce pays enclavé échappent au contrôle de l’armée.
Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022, le pays aurait enregistré plus de 10.000 tués.
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