Selon une vidéo récente publiée par le JNIM, on voit un groupe d’hommes en tenue militaire, probablement des terroristes, en train de se féliciter. Il s’agit d’une information de Sahel Leaks, un compte X, anciennement Twitter, suiveur régulier du phénomène terroriste dans le Sahel, et particulièrement dans les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Dans la vidéo, on voit des hommes en tenue militaire avec des armes à la main, pourtant le foulard sahélien autour de la tête, chanter et se féliciter.
« #Togo : Une vidéo postée récemment par des combattants du groupe terroriste #JNIM opérant au Togo. Wilaya de Togo », indique le compte Sahel Leaks. Le JNIM est l’acronyme en arabe du Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn, soit le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), un groupe affilié à Al Qaïda. En indiquant le wilaya du Togo, le groupe affiche clairement ses ambitions politiques de faire du Togo une de ces régions administratives. Notons que l’objectif du GSIM est de créer un grand Etat islamique en Afrique de l’Ouest. Le Nord du Togo, la région des Savanes, est principalement sa cible.
Des attaques régulières
Une nouvelle incursion du groupe armé ayant fait 19 morts dont 10 militaires togolais, a eu lieu dans le nord du Togo, dans la localité de Fanworgou, dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 octobre 2024.
L’attaque a visé des soldats en patrouille le long des tranchées en construction le long de la frontière avec le Burkina Faso pour tenter d’empêcher ce type d’assaut.
Le GSIM attaque régulièrement le Togo. Le 20 juillet 2024, le groupe a revendiqué une attaque, faisant état de six soldats tués parmi les soldats togolais à Kpekpakandi. Un bilan qui pourrait être plus lourd selon certaines sources.
Depuis plus de deux ans, les attaques sont régulières et ont fait plusieurs dizaines de morts parmi les militaires et les civils. Les attaques terroristes viennent pour la plupart du Burkina Faso. Selon la dernière attaque, l’armée togolaise construit des tranchées sur la frontière avec le Burkina, une stratégie qui n’est pas de bonne augure et souligne les difficultés des Forces armées togolaises.
Depuis 2018, le Togo a mobilisé plus de 2000 hommes dans le cadre de l’opération Koundjoaré pour lutter contre le terrorisme. Comme ses homologues du Burkina et du Mali, le gouvernement togolais couvre d’un black-out total les opérations au nord du pays.
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