La commission politique a remis ses travaux au président de la transition, le général Brice Oligui Nguema. Ce rapport devrait servir de base à la rédaction d’une nouvelle constitution.
En résumé, la commission plaide pour un régime présidentiel sans premier ministre, avec un président responsable devant le parlement. Elle propose également un président élu pour un mandat de 7 ans renouvelable une fois. Le président doit être de père et de mère gabonais ; et, préférence nationale oblige, il ne doit pas être binational.
Le tombeur d’Ali Bongo, le général Brice Oligui Nguema est éligible dans le cadre de ce changement constitutionnel.
Quant à la durée de la Transition, les panélistes recommandent une durée de deux ans, extensible à une année supplémentaire en cas de force majeure.
Pour les autres recommandations, les travaux demandent la suspension des activités des partis politiques, en attendant de réfléchir à réduire leur nombre. Le Gabon compte actuellement plus de 100 partis politiques.
Les membres du Parti démocratique gabonais (PDG) sont interdits de postuler à la prochaine présidentielle ainsi que de l’exerce d’activité politique pendant trois ans.
Sortir de la dépendance économique du pétrole
D’autres propositions d’axes de réflexion quant à la coopération, des questions économiques et sociales. Les panélistes ont demandé un audit de la coopération, une litote pour parler des relations entre la France et le Gabon. L’universitaire Flavien Enongoué était dans la sous-commission traitant des questions de souveraineté.
Pour lui, ce travail collectif était essentiel : « C’est un moment de refondation qui doit donner lieu à une réflexion sur notre place dans le concert des nations. Il y a des pans entiers de notre souveraineté, notamment les questions monétaires, de défense et de sécurité qui ont été abondamment traités. Ce sont des questions qui traversent la société gabonaise. »
Sur les questions économiques, les panélistes souhaitent la sortie de la dépendance du pétrole et l’invention d’un modèle économique sur les mines, le bois, la valorisation des productions locales et une politique agricole tournée vers l’autosuffisance alimentaire.
L’accueil des propositions est mi-figue mi-raison. Si d’aucuns jugent correctes les recommandations sur le statut et le rôle du président, d’autres apprécient très peu le souhait de suspension des activités des partis politiques.
Arrivé au pouvoir depuis août 2023 à l’issue de l’interruption d’un processus électoral par un putsch, le tombeur d’Ali Bongo se taille un chemin vers la présidence du pays.
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