Difficile de savoir si le Commissaire Ronsard Malonda pourtant désigné par l’Assemblée Nationale la semaine dernière aura la bénédiction du président de la RDC pour diriger la CENI. Car la désignation de Ronsard Malonda comme remplaçant éventuel de Corneille Nangaa à la tête de la CENI est loin de faire l’unanimité et le fonctionnaire proposé provoque une scission parmi les chefs religieux et met le président Felix Tshisekedi dans une situation difficile.
Choix préféré de cinq regroupements religieux, il est toutefois contesté par les catholiques et les protestants. L’homme connaît bien la CENI. Depuis 2009, il occupe la fonction de secrétaire exécutif national technique au sein de cet organe régulateur du jeu électoral.
Mais c’est justement pour cette raison que les Catholiques et les protestants s’opposent à son choix. Parfait insider, il est soupçonné de corruption. Selon le Comité laïc de coordination, un groupe catholique, M. Malonda a été au centre de tout le chaos électoral des élections de 2018, dont les résultats continuent du reste à être contestés.
Le cardinal Fridolin Ambongo a même menacé d’appeler les Congolais à se préparer à descendre dans la rue pour protester contre ce qu’il considère comme un passage en force des élus acquis à la cause de l’ancien président Jospeh Kabila, dont la formation politique contrôle l’Assemblée nationale.
L’opposition politique aussi proteste. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, et le candidat malheureux à la présidentielle Martin Fayulu ont dénoncé ce choix. Pour ce qui est du président Tshisekedi, il se targue pour l’instant à marteler que son souci est de voir l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour garantir des élections propres. Quant aux proches militants du Président Tsisekedi, “Les députés CACH appellent le Chef de l’État à ne pas investir Ronsard Malonda” dans un tweet.
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