Dans un communiqué rendu public ce 2 juillet, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile annonce que tout ressortissant togolais et étranger entrant sur le territoire national par voie aérienne ou terrestre, sera soumis à 14 jours de confinement. Les frais de confinement seront à la charge du confiné.
“…toute personne [qui se rend] dans un pays limitrophe, pour diverses raisons surtout non officielles (enterrement, mariage, etc), sera soumis aux mesures de confinement de 14 jours à ses frais, dès son retour au pays“, indique le communiqué.
Le ministre annonce également la mobilisation “des forces de sécurité et de défense pour la stricte application de cette mesure“.
Les frais de confinement sont de l’ordre de 500.000 CFA, a indiqué la Coordination nationale de gestion à la Covid-19.
Restreindre la libre circulation des personnes
C’est la première fois que les autorités informent que les frais de confinement s’appliquent aussi aux frontières terrestres. Jusqu’à présent, seuls les voyageurs rentrant au Togo dans le cadre du rapatriement par vols spéciaux étaient concernés.
L’Etat manque de ressources pour faire face aux dépenses qu’engendrent par le covid-19, explique la CNGR. Le fonds d’urgence créé pour lutter contre l’impact du covid-19 n’a recueilli que 2 milliards sur un budget prévisionnel de 400 milliards.
La mesure intervient alors que selon un accord communautaire, la CEDEAO ouvrira ses frontières internes le 15 juillet prochain. Plusieurs milliers de personnes voyagent quotidiennement à l’intérieur des frontières communautaires. Mais les autorités togolaises n’ont donné aucune information quant à la gestion du flux migratoire par voie terrestre de ces milliers de personnes.
Par conséquent les mesures drastiques prises par le gouvernement semblent relever d’une interdiction au voyage. Ces mesures contrarient le principe de la libre circulation des personnes et des biens.
Certes, pendant l’état d’urgence sanitaire, les Etats ont garanti la circulation des marchandises pour favoriser l’approvisionnement des produits alimentaires.
Restreindre la liberté de circulation alors qu’on annonce l’ouverture des frontières est incompréhensible. Ceci irait à l’encontre du souhait de reprise des activités économiques durement impactées par la pandémie.
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