Assassinat du Colonel Madjoulba Batela : Les populations de Doufelgou réclament justice

Une manifestation des populations de la préfecture de Doufelgou s’est déroulée ce jeudi matin pour exiger  des éclaircissement quant à la mort tragique du Colonel Madjoulba Batela.

C’est armés de gourdins et autres armes blanches que plusieurs centaines d’habitants du canton de Siou ont manifesté pour protester contre l’assassinat du colonel Madjoulba Batela. Ce dernier est originaire du canton de Siou.

La marche a débuté à Siou en passant par Tenenga pour aboutir aux bureaux de la Préfecture à Niamtougou.

Selon des témoins, le préfet avait demandé en vain une rencontre d’explication avec  les autorités traditionnelles et les jeunes. Les jeunes ont préféré lui porter personnellement leurs exigences d’explication sur le décès troublant du Colonel Madjoulba Batela, originaire de Siou.

La marche s’est déroulée sans heurt pour l’instant. Les manifestants réclament la lumière sur la mort de leur frère et la remise de son corps afin qu’ils l’enterrent selon les rites Nawda sans la présence des officiels.

Une famille, soutien de la junte militaire

L’ex-commandant de la Région militaire du Sud et du Bataillon d’intervention rapide (BIR) a été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai dernier.

Des zones d’ombre entourent ce décès, intervenu au lendemain de la prestation de serment de Faure Gnassingbé. Le colonel était retrouvé avec une blessure profonde au cou. Certains parlent d’un égorgement tandis que d’autres évoquent une mortpar balles après autopsie.

Les autorités n’ont fait aucune déclaration jusqu’à présent ; il en est de même du procureur de la République. Faure Gnassingbé est à la fois chef suprême des armées et ministre de la Défense.  

Le colonel Madjoulba Batela était un proche du chef d’Etat-major Félix Abalo Katanga dont il avait pris la succession à la tête du BIR, ex-Force d’intervention rapide qu’il dirigeait depuis 2014.

Le défunt vient d’une famille qui est un soutien au pouvoir en place. Elle compte de nombreux militaires dans ses rangs. Le grand-père était un ancien de la coloniale et intime du général Eyadema. Et leur père Gilbert Madjoulba était également un militaire. Son frère Calixte Batossie Madjoulba, également officier supérieur, est ambassadeur du Togo en France depuis 10 ans.


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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