De source proche des FAT, le corps sans vie du Lieutenant-Colonel Madjoulba Bitala a été retrouvé ce lundi matin à son bureau.
Le Chef corps du 1er Bataillon d’intervention Rapide (BIR), le Lieutenant-Colonel Madjoulba Bitala est retrouvé mort ce 4 mai à son bureau, selon notre confrère Gapola. Officier supérieur de l’armée, il dirigeait le BIR ( environ 500 hommes).
On ignore les circonstances du décès. Mais ce n’est pas courant au Togo de retrouver un officier de haut rang décédé de mort naturelle dans son bureau, après une prestation de cérémonie du chef de l’Etat.
Cependant, dans un Tweet, le journaliste Loïc Lawson affirme que l’officier aurait été poignardé au niveau du cou. Il ajoute qu’il s’agirait d’un assassinat.
Néanmoins, le décès serait survenu soit dans la nuit du 3 mai, jour de la cérémonie de prestation de serment de Faure Gnassingbe, ou ce lundi 4 mai.
Commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR) du Sud du pays, le lieutenant-colonel Bitala Madjoulba est un proche d’Abalo Kadanga, mais d’ethnie Nawda. Il a été nommé à ce poste en novembre 2017.
Diplômé de l’Ecole de guerre du Cameroun, il a dirigé le Centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix à Lomé.
Marié à la fille d’un colonel des FAT
Le site togolais www.27avril.com avait cité sans preuve le nom du lieutenant-colonel Bitala Madjoulba comme l’un des instigateurs de la profanation des mosquées dans la commune d’Agoè.
Entre 2017 et 2019, plusieurs lieux de culte musulman ont été profanés à Lomé. L’armée togolaise est régulièrement accusée par l’opposition et les organisations de la société civile d’être le réel détenteur du pouvoir politique. Elle est surtout le soutien d’une dictature qui régente le destin du pays depuis environ six décennies.
Son épouse originaire de Pya et fille d’un colonel de l’armée l’aurait quitté il y a trois ans avec leurs trois enfants. Il est le deuxième officier Nawda qui meurt mystérieusement, après la disparition mystérieuse, il y a 4 ans, de l’ancien chef d’État Major de l’armée de terre, le colonel M’ba Koffi Batenta. Selon certaines sources, il était dans l’attente d’organiser les obsèques de sa mère et sa sœur, décédées tout récemment.
Qu’est-ce qui a pu arriver au lieutenant-colonel Bitala Madjoulba ? Mystère. Pour anecdote, dans Un reptile par habitant, roman du Togolais Théo Ananissoh, un colonel de l’armée a été assassiné chez sa maîtresse…par un citoyen lambda. Comparaison n’est pas raison.
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