Un joueur pétri de talents à l’aise sur l’aire de jeu comme latéral ou défenseur central mais aussi au milieu de terrain. Après ses premières armes au sein de la formation de l’Association Sportive de l’Armée de Dieu (ASAD) à Tokoin –Doumasséssé sous la protection du regretté formateur, Guy Adadémey. Salou Tadjou fut repéré au début des années 90 par Julien Dovi Aguiar alors entraîneur de la Modèle de Lomé
Le cadet de Salou Bachirou, Moutairou Rafiou et autres, s’éclate brillamment et bien vite avec son coéquipier Daré Nibombe (plus tard Asko de Kara) sous les couleurs Jaune et Noir de la Modèle de Lomé (Yellow Fever). Il passa ensuite chez le Club Omnisports Agaza de Lomé sous la direction de Gbêgnon Sokpo (avec en mémoire une demi-finale de la Coupe africaine des coupes perdue de justesse face au club de Daring Motema Pembe de la RDCongo.
La bravoure et la constance dans le jeu lui permirent d’entamer une carrière sportive internationale d’abord au Club Africain de Tunis (avec son ami Ouadja Lantame de l’Etoile Filante de Lomé) où les deux compères étaient adulés, puis au Servette de Genève pour trois saisons, puis trois autres à l’Étoile Carouge FC, un autre club suisse.
À la fin de son contrat non renouvelé, Salou Tadjou qui fut capitaine des Eperviers pendant de longues années retourna au Togo, où il intégra l’AS Douanes de Lomé, puis l’Étoile Filante de Lomé, son dernier club. Le Bombardier et spécialiste de penalties participa aux rencontres éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations et du Mondial 2006 pour lesquels le Togo fut qualifié avec brio en 2006 avec l’entraîneur nigérian Stephen Keshi. Il ne sera pas retenu pour y prendre part. Entre temps malade Salou Tadjou meurt le 02 avril 2007 à Lomé à l’âge de 33 ans.
Chacun avec ses domaines de compétences. La Providence a donné à Salou, l’art de bien taper dans le ballon. Meneur d’hommes, son autre nom était l’amour de la tunique nationale, celle du Togo. Cet amour, l’ancien capitaine de la sélection nationale l’avait démontré avant de gagner l’autre bout de la vie.
« J’ai eu la chance d’avoir connu et vu jouer de grands noms du football togolais. Salou Tadjou était un joueur d’une puissance et d’une intelligence remarquables. La toute première fois, c’était sur le terrain du CO Agaza au quartier Tokoin –Doumasséssé à Lomé. Il est bien vite remarqué par celui qui a l’œil. Malheureusement il est parti trop tôt ! ». Ainsi parla de lui le journaliste togolais Joël Gbagba.
©Ekoué Satchivi
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