Reporters sans frontières et Journaliste en danger, plaident en faveur de la réforme d’une loi « truffée de sanctions privatives de liberté » en RDCongo.
Ces deux ONG demandent « la mise en place d’un mécanisme dédié à la protection des journalistes », dans un communiqué publié à l’issue d’une mission de sensibilisation menée auprès de parlementaires et de membres du gouvernement.
« La loi actuelle sur la liberté de la presse est truffée de sanctions privatives de liberté allant jusqu’à la peine de mort », a déclaré Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED.
« Nous proposons de modifier certaines dispositions de cette loi, notamment des sanctions sur la diffamation et des imputations dommageables qui poussent les journalistes à l’autocensure », a-t-il expliqué.
Datée de 1996, l’actuelle loi sur la presse « ne tient pas compte de l’avènement des médias en ligne. Ces nouveaux médias ne sont pas encore réglementés en RDC », a ajouté M. Tshivuadi.
« Pour que la législation change et que cette réforme historique attendue depuis plus de vingt ans puisse aboutir, il est indispensable qu’il y ait une volonté politique forte du côté de l’exécutif mais aussi que des élus s’impliquent très activement », estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.
Malgré une « légère inflexion des atteintes à la liberté de la presse » depuis l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi, « le niveau des exactions reste préoccupant », estiment RSF et JED.
Depuis le début de l’année, « 79 atteintes à la liberté de la presse ont été enregistrées par JED dont 15 arrestations et 13 cas d’agressions », selon ces ONG. « Les discours sont encourageants mais les réformes se font toujours attendre », estiment-elles.
Le Temps avec AFP
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