Tunisie: Une nouvelle ère des tensions israelo-palestiennes?

Kaïs Saied, le nouveau président tunisien prêtera serment fin octobre. Déjà il laisse apparaître des signes de regain de violences entre Palestine et Israël

Kaïs Saied ne s’en cache pas. Il prend fait et cause pour l’Etat palestinien. Une position qui risque de froisser l’Etat hébreux et les partisans de la cause juive de par le monde. « Les relations du pays seront fondées sur la responsabilité et la confiance, et qu’ils travailleront à l’étranger pour des causes justes, et à leur tête la juste cause du peuple palestinien », a-t-il déclaré le soir de son élection.

Une telle déclaration définit la politique étrangère du très conservateur Kaïs Saied. Surtout qu’il a émis le vœu lors de son allocution « qu’il  aurait aimé que le drapeau de la Palestine soit à côté du drapeau tunisien ce soir ». Les positions de celui qui est surnommé « Robot » envers l’Etat hébreux sont noyées dans l’euphorie de l’élection. Elles semblent passer inaperçues et n’ont pas encore suscité de vives réactions. Mais dans les milieux diplomatiques proches d’Israel, Kaïs Saied devrait être vu comme une potentielle menace pour l’équilibre des relations israélo-palestiniennes.

En affichant ses intentions envers Israel, Kaïs Saied se coltine probablement une balle dans ses pieds. Sa présidence risque d’être mouvementée et peut être un cauchemar pour les tunisiens. Il risque de s’attirer les foudres du lobby juif de par le monde. Mais pas que cela. Sa ligne très conservatrice à l’égard de la femme tunisienne va froisser les mouvements et associations de défense des droits de la femme.

L’inflexible « Robot » part-il déjà sur de mauvaises bases. Probablement. A moins qu’il revoie sa copie et adopte un ton flexible.

Eklou de Badj


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