Le représentant de l’Union européenne (UE) en République démocratique du Congo a publiquement accusé mercredi l’ex-porte-parole du président Joseph Kabila, Lambert Mende, de “déni de démocratie”, justifiant les sanctions de Bruxelles à son égard.
Fidèle porte-parole du régime Kabila pendant dix ans jusqu’aux élections du 30 décembre 2018, M. Mende est candidat au poste de gouverneur dans sa province du Sankuru. La consultation des députés provinciaux prévue mercredi a de nouveau été reportée au 20 juillet prochain. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a invoqué des raisons sécuritaires pour justifier ce report.
Initialement candidat unique, M. Mende a saisi la Cour constitutionnelle contre la réhabilitation de son rival Joseph-Stéphane Mukumadi. La candidature d rival avait été invalidée pour détention présumée d’une nationalité étrangère, avant d’être rétablie par le Conseil d’Etat.
Les gouverneurs ont déjà été élus dans la plupart des 25 autres provinces. Ce nouveau report a suscité la rare colère d’un diplomate en poste à Kinshasa.
“Nous serons vigilants quant aux décisions prises à la suite de ce nouveau déni de démocratie locale”, a dit ce diplomate.
L’UE a annoncé la nomination d’un nouvel ambassadeur à Kinshasa, le Français Jean-Marc Chataigner, qui doit prendre ses fonctions en septembre.
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