Au Bénin, le procureur envisage des « mesures coercitives » contre l’ancien président Yayi Boni après plusieurs reports de son audition par une juge.
Le juge d’instruction du 4ème cabinet du tribunal de première instance de Cotonou, Aubert Kodjo, chargé d’enquêter sur les violences post-électorales au Bénin n’est toujours pas parvenu à auditionner l’ancien président Boni Yayi. Le procureur de la République, Mario Metonou se montre très offensif et le fait savoir à l’opinion. Mario Metonou affirme que, selon les faits en sa possession, Yayi Boni serait impliqué dans les manifestations violentes post-électorales du 1er et 2 mai à Cotonou. Le procureur déplore le refus, à deux reprises, de l’ancien président d’être auditionné malgré les précautions prises pour respecter son statut d’ancien chef d’État.
Le juge s’était rendu deux fois au domicile de l’ancien président mais n’a pas pu le rencontrer. Les avocats de Yayi Boni ont opposé une fin de non-recevoir, brandissant un certificat qui précise que l’ancien président souffrait d’une maladie. Ceux-ci dénoncent « une machination politique ». Suite à l’échec des deux tentatives d’audition du mis en cause, le Procureur annonce des mesures pour que la justice aille au bout de son action. Ces mesures devraient permettre à la justice d’auditionner l’ancien président dans le dossier relatif aux violences post-électorales de Cotonou. En clair, le procureur de la République affirme que le juge va délivrer un mandat d’amener visant l’ancien président béninois pour que celui-ci réponde aux questions du juge.
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