Un tribunal ougandais a bloqué jeudi une tentative du gouvernement de suspendre une quarantaine de journalistes pour leur couverture fin avril de l’arrestation du chanteur et député d’opposition Bobi Wine.
La Commission de régulation des médias (UCC) avait ordonné à 13 radios et chaînes de télévision de suspendre leur rédacteur en chef, producteur et responsable des programmes, au motif que leur couverture de cette arrestation avait mis en péril la sécurité nationale.
Deux activistes ont saisi la justice ougandaise, au nom de l’Association des journalistes ougandais (UJA), pour obtenir l’annulation de cette décision.
« Je connais les intérêts de sécurité nationale, mais la règlementation ne peut pas être utilisée pour piétiner les droits des gens à la liberté et à l’information », a déclaré la juge Lydia Mugambe Ssali, en donnant raison aux médias, devant un tribunal bondé à Kampala.
Son annonce a suscité la joie des journalistes présents. « C’est un jugement historique qui régira les droits et principes de notre profession », a estimé pour l’AFP un responsable de l’UJA. « Nous avons été foulés aux pieds par des directives illégales, oppressives et irrationnelles, non seulement de la part de l’UCC mais aussi d’autres agences gouvernementales. Dans le cas présent, le judiciaire nous a soutenus », a-t-il ajouté.
Le Temps avec AFP
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