Les manifestants qui réclament un pouvoir civil au Soudan sont restés fortement mobilisés mercredi, malgré le transfert en prison de l’ex-président Omar el-Béchir, principale cible de leur colère avant sa destitution par l’armée la semaine dernière.
Un proche de l’ex-chef de l’Etat a indiqué que le président déchu, jusque-là détenu dans un lieu inconnu, avait été transféré dans la nuit dans une prison du nord de Khartoum.
M. Béchir, 75 ans, a vu ses trois décennies de règne s’achever jeudi dernier avec sa déposition par les militaires après quatre mois de contestation populaire.
Il est par ailleurs sous le coup de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), notamment pour « génocide » dans la province du Darfour (ouest), mais son extradition reste très incertaine.
Dans la capitale, des milliers de personnes sont toujours présentes pour le 12e jour consécutif devant le QG de l’armée. Le pays est en proie depuis décembre à une contestation inédite, déclenchée à l’origine par un triplement du prix du pain. Les revendications de départ du président Béchir ont évolué en exigence de dissolution du Conseil militaire qui lui a succédé, les manifestants réclamant désormais l’instauration d’un pouvoir civil.
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