Le photojournaliste Mahmoud Abu Zeid dit « Shawkan », détenu pour avoir couvert la répression sanglante d’une manifestation d’islamistes, a été libéré.
« Il est sorti du commissariat d’Al Haram et il est actuellement chez lui », a dit son avocat Me Taher Aboul Nasr.
Lundi matin, plusieurs photos du photographe trentenaire, arborant un large sourire, circulaient sur les réseaux sociaux.
Un tribunal l’avait condamné à cinq ans de prison en septembre, ce qui couvrait sa détention. Mais le photographe est resté en prison plusieurs mois après cette décision, sa situation n’ayant pas été régularisée avec l’administration pénitentiaire au moment de la décision du tribunal.
Lauréat du prix mondial de la liberté de la presse de l’Unesco en mai, Shawkan était poursuivi pour « meurtre, tentative de meurtre et appartenance à un groupe terroriste », et risquait la peine de mort.
Plusieurs ONG internationales ont milité sans relâche pour sa libération, dénonçant à travers le cas du photojournaliste une attitude répressive du pouvoir vis-à-vis des médias en Egypte.
Plus de 700 personnes avaient été jugées en septembre en même temps que Shawkan. Soixante-quinze d’entre elles, dont des dirigeants des Frères musulmans, avaient été condamnés à mort. La plupart des accusés étaient accusés d’avoir tué des policiers ou d’avoir vandalisé des biens publics en août 2013, lors d’émeutes au Caire.
Le Temps avec AFP
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