Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye ont ordonné, vendredi 1er février, la remise en liberté conditionnelle de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de l’ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé. Les deux hommes doivent désormais être remis à un Etat qui acceptera de les accueillir, précise le jugement.
La décision a été prise à la majorité des cinq juges. « La chambre d’appel a décidé à l’unanimité l’ajout d’un ensemble de conditions qui assortissent la mise en liberté » de Laurent Gbagbo, dont l’obligation de résider dans un Etat membre de la CPI en attendant un éventuel procès en appel, a déclaré le juge Chile Eboe-Osuji, président de la CPI.Dans leur décision, dernier épisode en date d’un feuilleton judiciaire qui tient en haleine la Côte d’Ivoire, les juges n’ont pas précisé si un retour de l’ancien président dans son pays était envisageable.
Poursuivis pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, l’ex-chef d’Etat et Charles Blé Goudé, ancien allié du clan Gbagbo, ont été acquittés en janvier par la CPI. Leur remise en liberté avait été différée dans l’attente de l’examen d’un appel du parquet.
Mais le maintien en détention des deux hommes était au cœur des débats devant la CPI, la défense ayant demandé une mise en liberté immédiate et inconditionnelle dès l’acquittement prononcé. « Il est impossible de limiter la liberté d’une personne innocente », a répété à maintes reprises l’avocat de Laurent Gbagbo, Emmanuel Altit.
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