Dialogue: La Coalition des 14 annonce des meetings politiques

La Coalition des 14 a fait un compte-rendu des travaux du dialogue et a annoncé la tenue prochaine de meetings sur l’ensemble du territoire.

L’opposition porteuse des « aspirations du peuple togolais » accuse le gouvernement de bloquer le dialogue en refusant de satisfaire les préalables liés aux mesures d’apaisement. Il a fallu l’intervention du facilitateur ghanéen pour que les 41 personnes sur plus d’une centaine concernée soient relaxées.

« La Coalition tient à souligner qu’elle est dans l’attente de la réalisation de toutes les autres mesures d’apaisement, notamment la fin de la levée de l’immunité du Député Targone, la restitution de son passeport, la  levée de l’état de siège de fait des villes de Sokodé, Bafilo, Mango, l’effectivité du droit de manifester sur toute l’étendue du territoire national, une procédure concrète assortie de calendrier pour le retour des exilés et des déplacés et l’arrêt  des persécutions, arrestations, poursuites et violences à l’encontre des militants et dirigeants de l’opposition », indique le communiqué.

Sur ce plan précis, la Coalition n’attend pas «  la poursuite des discussions » sans la « réalisation » effective « des mesures d’apaisement ».

Des meetings annoncés sur l’ensemble du territoire

Puis la coalition est revenue sur le retour à la constitution de 1992, point sur lequel achoppent les discussions. La Coalition veut une application immédiate de la constitution c’est-à-dire l’impossibilité pour l’actuel chef de l’Etat de se présenter à une présidentielle en 2020. De son côté le pouvoir demande la possibilité à Faure Gnassingbé de faire un quatrième mandat. Dans ce dernier cas, la délégation du pouvoir maintient son agenda d’un référendum pour contourner les exigences de l’opposition.

La Coalition a aussi annoncé avoir pris des dispositions pour organiser des meetings d’informations sur l’ensemble du territoire, notamment dans les principales villes du pays, du sud au nord. Il s’agit de meetings d’explication aux populations en vue d’une mobilisation générale. Une décision qui divise au sein de la Coalition.

Le dialogue doit reprendre la semaine prochaine.

Depuis le 19 août 2017, le Togo connait un regain d’une crise politique vieille de plus de 28 années. Des mobilisations populaires portées par une Coalition de 14 partis de l’opposition exigent le retour à la Constitution de 1992 et le départ de l’actuel chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Ce dernier arrivé au pouvoir à la suite d’un règne de 38 ans sans partage de son père, dirige le pays depuis 2005. Un verrouillage constitutionnel et la mainmise sur l’Administration et tout l’appareil de l’Etat avec le soutien inconditionnel  d’une armée ethno-tribale empêchent l’alternance au pouvoir.

A l’instigation de la CEDEAO, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, dirige des discussions entre le pouvoir et la coalition des 14. Les discussions sont suspendues depuis le 23 février dernier à la suite des désaccords des parties sur le mécanisme d’un départ immédiat ou non du président actuel.


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A propos Komi Dovlovi 1100 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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