Alternance en route en Gambie ? La libération de l’opposant numéro 1, Oussainou Darboe et ses 18 codétenus ce 5 décembre est peut-être une confirmation que la période du sergent-président appartient désormais au passé. Condamnés à trois ans de prison ferme pour avoir participé à une manifestation non autorisée, les 19 opposants embastillés ont été relaxés aujourd’hui sous caution en attendant leur jugement en appel.
Pour l’ensemble des prévenus, à l’exception de M. Darboe, cette libération a également été assortie de la remise de leur passeport. Une foule de proches et de sympathisants les a acclamés à leur sortie du tribunal.
Amnesty International a salué un grand moment
Amnesty International a salué dans un communiqué « un grand moment » pour les accusés et leurs familles, disant « espérer que cette décision positive annonce qu’ils seront acquittés le moment venu ». « Nous ne devons pas oublier d’autres prisonniers de conscience qui languissent toujours en prison simplement pour avoir exprimé leur opinion et participé à de manifestations pacifiques », ajoute l’ONG, citant le cas de trois imams arrêtés il y a plus d’un an pour avoir remis une requête au gouvernement et dont on est toujours sans nouvelle.
Le sergent-président Yahya Jammeh au pouvoir depuis 22 ans a été battu, à la grande surprise, au cours d’une présidentielle tenue mercredi 1er décembre dernier. Il a été battu par l’homme d’affaires Adama Darbow.
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