Selon le président de Bolloré Africa Railways, Eric Melet, la trop grande vitesse du train est à l’origine de l’accident qui a fait plus de 79 morts le 21 octobre dernier. Il a ensuite ajouté que les autorités du Cameroun, en l’occurence le ministre des Transports, avaient donné son accord pour doubler le nombre de wagons qui sont passés de 8 à 16.
Deux enquêtes, interne et judiciaire, sont en cours pour identifier l’ensemble des facteurs qui ont conduit à l’accident, a précisé le dirigeant. Pour Eri Merlet, « L’élément de vitesse en approche de la gare est clairement un incident qui a dû avoir un lien avec le déraillement. Il y a beaucoup de paramètres qui peuvent jouer sur une voie de chemin de fer. Ils doivent être analysés précisément avant de pouvoir en dire plus ».
Le train, une Intercité qui reliait la capitale Yaoundé à la ville portuaire de Douala roulait à 80 km/h à l’approche de la gare d’Eseka. La vitesse normale recommandée est de 40 km/H. Bolloré Africa Railways a ensuite ajouté que le doublement des wagons n’est pas la cause de l’accident.
Main basse sur le Cameroun
Jusqu’à présent, c’est plutôt le doublement des wagons qui est supposé la cause de l’accident. Dans leurs déclarations, les autorités du Cameroun semblent avoir trouvé en Bolloré le bouc-émissaire parfait de l’accident de train. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer la concession à Bolloré des chemins de fer du Cameroun et la mainmise en général du pays sur le groupe français, qui a dans son portefeuille en plus des rails, les bois, le port, et l’électricité, et ceci dans une opacité totale.
Le Président Paul Biya, qui passe le plus clair de son temps en Suisse, est de retour dans son pays. Il a annoncé la prise en charge des traitements hospitaliers par l’Etat du Cameroun. Ce qui est de l’ordre de la normalité dans un pays censé disposer d’une sécurité sociale universelle.
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