Centrafrique : Quatre morts pour la journée ville morte à Bangui

Quatre civils ont été tués et plus d’une dizaine de blessés lors des violences qui ont émaillé le mot d’ordre de journée de ville morte lancée par un collectif de la société civile centrafricaine. Le collectif demande le départ de la force de l’Onu (Minusca) accusée de « passivité » face aux groupes armés.

La Minusca « est intervenue dès les premières heures de ce lundi à Bangui pour démanteler les barricades érigées par des manifestants hostiles », a indiqué la force dans un communiqué publié dans la soirée.

« La Minusca dénonce avec fermeté les incidents qui ont touché certains quartiers de la capitale et déplore qu?ils aient entraîné la mort de quatre civils et blessé 14 personnes, dont cinq Casques bleus », ajoute le texte. Ces violences « constituent une nouvelle tentative des ennemis de la paix pour perturber le retour à la normalité constitutionnelle ».

La Minusca, qui compte plus de 10.000 soldats et policiers, a rejeté avec vigueur de précédentes accusations analogues.

La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par des rebelles séléka (« coalition » en sango) majoritairement musulmans, qui avait entraîné une contre-offensive des milices antibalaka majoritairement chrétiennes.

Incompréhension

L’intervention de la force française Sangaris et de la Minusca a certes réduit l’intensité des massacres mais n’a pas réussi à stabiliser la situation sécuritaire dans ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.

Faustin-Archange Touadéra, un nouveau président a été élu ainsi que des élections législatives l’année dernière à l’issue de scrutins transparents et démocratiques. Mais le pays semble toujours au bord du chaos à cause des interventions du mouvement rebelle des ex-Seleka, qui s’en prennent aux populations chrétiennes de l’intérieur.

Néanmoins l’insécurité grandissante en dépit d’une forte présence militaire, quoique sur un territoire de 500 mille Km2 reste toute de même une incompréhension pour les acteurs politiques et la communauté internationale. Pays au sous-sol riche en diamant et autres ressources minières, la Centrafrique vit surtout une crise d’instabilité permanente à cause de ses mines.

AFP


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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