Plusieurs compagnies en concurrence dans le ciel de la CEMAC

Mercredi 3 août à l’aéroport international de Douala, capitale économique du Cameroun, une longue file de passagers patiente derrière le guichet d’enregistrement de la CEIBA, la compagnie aérienne de Guinée Equatoriale. Leur destination est Ndjamena, la capitale du Tchad. Le transporteur équato-guinéen affiche ainsi ses ambitions, à savoir couvrir la CEMAC à partir de sa base de Malabo.

Mais il n’est pas seul dans la sous-région. La république du Congo, elle aussi, a lancé sa propre compagnie sous le label Ecair, avec l’ambition de s’imposer aussi dans la sous-région.

Très récemment les autorités camerounaises ont annoncé un troisième plan de relance de la compagnie aérienne nationale Camair Co, sans davantage de garanties de rentabilité.

Trois compagnies aériennes nationales visent ainsi une sous-région qui n’est pas parvenue à construire un transporteur aérien commun. Officiellement, la commission de la CEMAC avait fait savoir que le projet ne présentait pas de données pertinentes de rentabilité. Mais dans les coulisses, des sources qui ont suivi le processus indiquent que les négociations n’ont jamais avancé car les parties ne sont jamais parvenues à s’entendre.

Avec le premier partenaire potentiel Royal Air Maroc, la Commission de la CEMAC n’a pas trouvé de terrain d’entente. L’intervention de la South Africa Airways a été marquée par une bataille pour le hub entre Douala et Brazzaville. Les sud-africains préférant la capitale économique camerounaise, alors que le Congo s’y opposait.

Le troisième partenaire contacté a été Air France. Le transporteur français aurait posé des conditions commerciales jugées « inacceptables ». Air Cemac aurait desservi les lignes intérieures, tandis que Air France aurait jouit d’une exclusivité sur les lignes entre les grandes villes de la sous-région. Pourtant le lancement des compagnies nationales a clairement démontré des limites en zone CEMAC.

En plus de cela, il faudra se battre avec la jeune Asky, qui couvre désormais 22 destinations en Afrique, avec au moins un départ par jour vers les grandes villes de chaque pays où elle est présente. Aussi, le marché du transport aérien en Afrique ne représente qu’une petite part du trafic mondial, et il est largement dominé par Egypt Air, Air Algérie et Royal Air Maroc qui se taillent plus de 50% des parts.

Dans la foulée, il faut y ajouter Ethiopian Airlines qui est devenu le transporteur aimé de l’Afrique en raison de son service très professionnel, Kenya Airways qui se bat encore et couvre toutes les destinations de la zone CEMAC, et les gros transporteurs comme Air France, Brussels ou encore Turkish Airlines, qui desservent l’essentiel des long-courriers vers l’Occident.

Idriss Linge (Agence Ecofin)

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