Le réseau Women in Law and Développement in Africa /Afrique de l’Ouest (WILDAF-AO), veut voir une harmonisation méthodologique pour une lutte efficace «contre les mariages précoces par l’autonomisation des filles en Afrique de l’Ouest» notamment au Mali, au Niger et au Togo. Une recherche-action qui interpelle les institutions de recherches et des organisations de la société civile dans les trois pays autour de la lutte contre les violences faites aux enfants.
Ces partenaires tentent d’améliorer les outils de collecte et le plan d’analyse des données en vue de leur harmonisation. Les représentants ont cinq jours pour finaliser les protocoles d’éthique et de sécurité des recherches ainsi que les stratégies de communication. L’action pourra contribuer à la baisse des mariages précoces en Afrique de l’Ouest à travers la définition de solutions alternatives durables en vue de leur promotion accrue. La perspective est régionale avec une approche comparative au Mali et Niger (pays à forte prévalence) et au Togo (pays à faible prévalence avec une forte concentration dans certaines zones).
La démarche consiste, d’abord à faire des recherches documentaires et des enquêtes de terrain, afin de proposer des solutions pour lutter contre la précocité des mariages, ensuite celle des interventions pour la mise en œuvre des solutions préconisées, et enfin faire des plaidoyers pour la mise en œuvre des solutions qui auront été validées après une évaluation de leur impact.
Tous les acteurs conçoivent que «le mariage précoce est un phénomène qui empêche les filles de participer au développement de leur pays eu égard aux conséquences néfastes sur la vie de ces dernières dont une santé fragile et un niveau d’instruction bas» et le vœu est que chacun (dont les filles elles-mêmes) contribue à la réduction de cette pratique dans la sous-région.
Selon des statistiques de l’UNICEF, en Afrique plus de 15 millions de filles sont mariées de force chaque année et l’Afrique subsaharienne est la deuxième région au monde la plus affectée par cette pratique. Si la tendance actuelle se poursuit, le nombre de filles qui sera marié pendant leur enfance en Afrique passera de 125 millions à 310 millions d’ici 2050.
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