Alors qu’il tente difficilement de nouer les fils du dialogue entre les acteurs politiques RD-congolais depuis plusieurs mois, Edem Kodjo, le facilitateur de l’Union Africaine vient d’essuyer un grand désaveu. Celui-ci paraît plus sérieux, car venant du plus grand regroupement de l’opposition, le “Rassemblement”, dirigé par le leader de l’UDPS Etienne Tsisekedi. La décision de récusation a fait l’objet d’un communiqué signé par Etienne Tshisekedi et lu en présence de plusieurs leaders des partis et regroupements membres du Rassemblement : UDPS, Dynamique, G7, Alternance pour la République. Ledit communiqué a été lu par Martin Fayulu, président de l’Ecidé, un petit parti politique membre de la Dynamique de l’opposition qui compte entre autre l’UNC et le MLC.
Edem Kodjo venait d’annoncer le début des travaux du comité préparatoire du dialogue, pour le 30 juillet. L’opposition avait exigé la libération des prisonniers politiques et d’autres engagements du pouvoir avant l’ouverture du dialogue.
Une partie de l’opposition juge l’ancien Premier Ministre togolais trop proche de la mouvance présidentielle et de Joseph Kabila. Depuis sa nomination par l’UA, Kodjo fait l’objet de la défiance des opposants qui refusent de participer au dialogue qui pourrait entériner le désir du président Kabila de s’éterniser au pouvoir, au terme de son mandat en décembre 2016.
Ce n’est pas la première fois que Edem Kodjo fait l’objet d’une récusation. Il s’est souvent accroché à son poste de médiateur en se fondant sur le soutien de la communauté internationale. Mais les conséquences de ce nouveau rejet pourraient être plus graves pour l’ancien Secrétaire Général de l’OUA.
La Mouvance présidentielle de son côté a renouvelé sa confiance à Edem Kodjo, en qualifiant de “dilatoire” la décision de l’opposition, selon les propos sur RFI d’Aubin Minakou, le président de l’Assemblée Nationale.
Le Temps
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