Les dirigeants de la presse togolaise condamnent fermement la tentative d’intimidation et de musellement de la liberté d’expression orchestrée par le Ministre de la justice Pius Agbetomey à travers le Service de renseignement et d’investigation.
Dans la journée du 18 août, le directeur de publication du quotidien Liberté, Zeus Aziadouvo et celui de la chaîne de télévision LCF, Luc Abaki, ont été convoqués « manu militari » au SRI pour avoir réalisé et diffusé un documentaire sur les conditions carcérales à la Prison civile de Lomé. Le film a été diffusé le 05 août 2015.
Dans un communiqué rendu publique ce 19 août, Le Patronat de la presse togolaise (PPT) rappelle:
…aucune loi n’interdit la réalisation d’éléments audio visuels dans les prisons et qu’en aucun cas, les journalistes ne peuvent divulguer leurs sources. Par ailleurs, le PPT constate avec amertume que la Loi Organique de la Haac a été violée en son article 4. En effet, cet article dit nommément que : « Nul ne peut être empêché ou interdit d’accès aux sources de l’information, ni inquiété dans l’exercice de ses fonctions dans le domaine de l’audiovisuel et de la communication s’il satisfait aux prescriptions de la loi ».
Le Patronat de la Presse Togolaise condamne avec véhémence l’action entreprise par le Ministre de la Justice, en complicité avec les agents du Sri contre « nos deux confrères par rapport à l’exercice de leur fonction », souligne le communiqué.
Zeus Aziadouvo, le directeur de Liberté, a été de nouveau convoqué cette après-midi, cette fois-ci par le Procureur de la République près le Tribunal de Lomé.
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