Luc Abaki, directeur de la chaîne de télévision LCF et Zeus Aziadouvo, directeur de publication du quotidien Liberté, ont été convoqués ce matin par le Service de renseignement et d’investigation. Le SRI aux deux dirigeants de la presse d’avoir réalisé sans autorisation un documentaire sur les conditions de détention des détenus de la Prison civile de Lomé.
Certes pour réaliser un tel film sur les conditions carcérales à la Prison civile de Lomé, les deux directeurs auraient sans doute besoin de l’autorisation du Ministère de la justice. Mais au regard du scandale que suscite la vie dans cette prison caractérisée par un effectif pléthorique et un taux de mortalité élevé, le documentaire a certainement été réalisé en caméra cachée.
Comme dans les cales des bateaux négriers
Construite pour 666 pensionnaires, la prison civile de Lomé affiche 2165 en 2014. Les prisonniers sont souvent entassés comme dans des boîtes de sardine, rappelant la situation des esclaves dans les cales des bateaux négriers. Très souvent, on peut trouver jusqu’à 90 détenus, entassés dans une salle de 6 mètres sur 7, dans une chaleur et puanteur indescriptibles, les odeurs de leurs défections et urines dans des seaux d’eau.
Lors de son passage dimanche 16 août sur LCF lors d’une émission débat, le directeur de la Prison civile de Lomé a reconnu les conditions “difficiles” dans lesquelles croupissent les prisonniers.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire