Santé-éducation: Des données démographiques alarmantes

Les données démographiques rendues publiques le 6 juin dernier par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) donnent le tournis en ce qui concerne la politique sociale du gouvernement de Faure Gnassingbé.

Sur le plan de la santé de reproduction, le taux de mortalité infantile est de 49 pour 1.000 soit près de 5% des naissances. Ce qui veut dire que 1 enfant sur 20 naissances meurt au Togo. La réalité est encore plus grave en ce qui concerne la mortalité infanto-juvénile dont le taux est de  88 pour 1.000, soit près de 9% des naissances meurent entre 0 et 5 ans.

Dans un pays où l’on brandit comme trophée de guerre les récoltes importantes des produits vivriers, la malnutrition est pourtant répandue. On constate néanmoins que 28% des enfants de moins de 5 ans accusent un retard de croissance.

Le taux de prévalence du sida au sein de la population âgée de 15 à 49 ans est de 2,5%.  Et en matière de santé de reproduction, 5% des femmes dans la même tranche d’âge reconnaissent sont excisées.

Sur le plan de l’éducation, le taux de scolarisation est de  83%  dans le cours primaire alors que la scolarité est déclarée obligatoire dans le cours primaire depuis 1991.  Ce taux descend à 51% dans le secondaire, illustration de la déperdition scolaire dénoncée depuis plusieurs années.

Les statistiques de l’INSEED illustrent la politique sociale du Gouvernement de Faure Gnassingbé, une politique taxée d’antisociale par l’opposition. Les comptes sociaux ont été revus profondément à la baisse lors du vote de la loi de finance 2015.

On constate une coupe de 24 milliards cumulés sur les secteurs de l’éducation et de la santé alors que le budget de la présidence est passé à 200% en 10 ans. A l’orée de la présidentielle dernière, le budget du ministère du Développement à la base est passé de 2 milliards à 13 milliards en une année.

Le secteur de la santé et de l’éducation a été perturbé pendant de plusieurs semaines de grève dues à des revendications salariales. Les médecins dénoncent surtout l’état alarmiste dans lequel gît le Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio.


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A propos Komi Dovlovi 1102 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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