Un grand cafouillage entoure la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 25 Avril. Les travaux ont été suspendus hier soir alors que les commissaires de la CENI n’arrivent pas à accorder leurs violons sur la validité des résultats de certaines localités qui, selon l’opposition sont entachés de « graves irrégularités ». Mais les partisans du pouvoir tentent de faire du forcing. Moins de 10% des résultats étaient proclamés par la CENI plaçant en tête le candidat de l’UNIR. La presse internationale a largement relayé ces résultats alors qu’ils ne sont pas représentatifs du corps électoral. On semble faire fi de la crise électorale qui couve et des graves tensions qui minent la commission électorale.
Si la CENI parvient à rendre publics les résultats soient-ils litigieux, le candidat Faure Gnassingbé, déjà plébiscité par le logiciel de traitement des résultats SUCCES aurait un avantage dans le contentieux qui se profile à l’horizon. Aussi la stratégie dans son camp est de faire passer Jean-Pierre Fabre comme un mauvais perdant.
A la CENI, les représentants de l’opposition ne veulent pas laisser le fait accompli s’installer. Aussi tentent-ils par tous les moyens d’empêcher la proclamation des résultats qui n’ont pas été avalisés. Hier, les deux parties ont failli en venir aux mains, à en croire les propos belliqueux échangés entre Francis Pedro Amuzun et des membres de la CENI représentant UNIR. Le général Sangaré face à cette montée d’adrénaline semble désarmé.
Nous sommes à l’orée d’une nouvelle crise électorale et politique et l’opposition peut à tout moment appeler ses militants à descendre dans la rue pour protester contre les « manœuvres » du pouvoir.
Hier, le candidat Fabre a adressé une lettre à la CENI lui demandant l’annulation des résultats dans une dizaine de localités.
Joséphine Bawa
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