D’après nos informations de diverses sources bien introduites auprès de l’Administration électorale, Faure Gnassingbé, le président sortant remporterait l’élection présidentielle tenue hier au Togo. Son score vacillerait entre 58 et 61%.
Dans les 2/3 des préfectures du Togo, le candidat d’UNIR ferait entre 70 et 80%. Il n’y a qu’à Lomé commune et à Sokodé où il aurait fait les plus mauvais scores. Jean-Pierre Fabre de la coalition CAP 2015 est quant à lui crédité d’environ 35% des suffrages exprimés.
La CENI prévoit la proclamation des résultats provisoires ce dimanche. Du côté de la communauté internationale, il n’y a pas encore de réaction officielle, sauf celle du Président en exercice de la CEDEAO qui a parlé d’un « modèle d’élection démocratique » en évoquant le scrutin présidentiel togolais.
Hier, au vu des résultats bruts des bureaux de vote de la capitale une euphorie s’était emparée des partisans de l’opposition qui s’étaient mis à espérer l’alternance à la tête du pays, après 48 ans de règne du clan Gbassingbé.
A première vue, la victoire du parti UNIR s’expliquerait essentiellement par l’abstention ou le boycott (c’est selon) des électeurs. Nous reviendrons dans la journée sur la campagne d’une partie de l’opposition pour le boycott du scrutin.
L’élection présidentielle au Togo est à un seul tour. Quatre candidats étaient opposés à celui du pouvoir. Tous se réclamaient de l’opposition. Cette dernière avait tenté vainement d’amener le régime à réformer le système électoral, notamment en revenant au scrutin à deux tours et à la limite du mandat présidentiel. Le pouvoir en place, héritier de la dictature du général Eyadema (1967-2005) n’a rien concédé.
Joséphine Bawa
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