Le pouvoir a échoué à imposer le dispositif SUCCÈS

Les représentants des candidats Jean-Pierre Fabre, Aimé Tchabouré Gogué et Mohammed Tchassona Traoré, ont rejeté en bloc SUCCÈS, le dispositif électronique de compilation, de centralisation et de transmission des résultats tel que conçu et développé par la Commission électorale (Céni). Echec sur toute la ligne durant la longue nuit de vendredi à samedi en dépit de l’implication de l’OIF et de la CEDEAO. L’opposition n’a pas cédé d’un iota. Selon Francis Pedro, le deuxième vice-président de la CENI, « nous ne sommes pas contre les NTIC, mais il est trop tard de mettre SUCCES à exécution ».

Finalement, ce sont les procès-verbaux comme le recommandent les articles 101, 102 et 103 du code électoral qui seront les seules sources de gestion et de validation des résultats du scrutin. Un accord a été trouvé en ce sens, grâce la pression des missions d’observation et d’information électorale internationales (UA, Cédéao, Uemoa, OIF, Institut de Gorée et Censad) et aux représentants des candidats de suivre de manière soutenue les opérations de traitement et de publication des résultats.

Ces missions ont réussi à arracher la mise en place d’un dispositif strict de surveillance du scrutin, tel qu’il serait difficile de connaître les fraudes organisées en aval du scrutin.

Les acteurs conviennent de mettre sur pied, auprès de la CENI, un comité d’accompagnement composé des cinq représentants des candidats et des représentants des missions d’observation et d’intervention internationale. Ce comité a pour mandat de suivre de façon pointue et soutenue toutes les opérations de remontée et de traitement et de publication des résultats.
A cet effet, les acteurs conviennent que seuls procès-verbaux des bureaux de vote, dûment vérifiés par la CENI, en présence du Comité d’accompagnement font foi pour le traitement et la publication des résultats, soulignent le communiqué signé par les représentants des candidats et les missions déployées pour appuyer les Togolais.

La Communauté internationale a les yeux rivés sur le Togo. Compte tenu du passé trouble et violent du déroulement des élections au Togo, elle tente de réduire au minimum les risques. C’est en ce sens qu’elle tient à rassurer le peuple du Togo du bon déroulement du processus.

Les chefs de mission saisissent cette occasion pour assurer le peuple togolais qu’ils suivront le processus électoral jusqu’à son terme et restent disponibles pour contribuer au succès du scrutin, souligne le communiqué.

Les bureaux de vote sont ouverts depuis 7 heures du matin. Aucun incident grave n’est encore signalé mais dans plusieurs centres de vote, de nombreux électeurs n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes. A l’école primaire de Gbenyedji, un policier du dispositif FOSEL a demandé aux personnes d’aller chercher leurs noms à Adewi !

Intox

Le site du Gouvernement fait de l’intox à propos de cet accord de la nuit du 24 en faisant croire qu’il y aurait eu un consensus des parties sur le dispositif SUCCES.

Dans la nuit de vendredi à samedi après des pourparlers marathon de plus de 6 heures, les acteurs de l’élection présidentielle – les candidats ou leurs représentants – sont parvenus à un consensus pour préserver le système de compilation, de centralisation et de transmission des résultats tel que conçu et développé par la Commission électorale (Céni), écrit le site du Gouvernement.

Faux!


En savoir plus sur Le Temps

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

A propos Komi Dovlovi 1119 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

Laisser un commentaire