Trois partis satellites d’UNIR appellent à voter Faure Gnassingbé

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Sans surprise, la CPP (Convention patriotique panafricaine), le PDR (Parti pour la démocratie et le renouveau) et la NDP (Nouvelle Dynamique Populaire), des partis dits d’opposition, ont apporté leur soutien à Faure Gnassingbé, au cours d’un point de presse ce mardi. Ces partis ont signé une déclaration commune appelée « Nouveau regard » qui sous-tend  leur soutien. Il s’agit de pour l’essentiel de partis satelites du pouvoir qui n’ont aucune audience dans le paysage politique.

Francis Ekon, président de la CPP et responsable de la coalition avance qu’il faut soutenir le candidat du pouvoir dans son ambition à construire un Togo uni fortement ancré dans la lutte pour la démocratie, le respect des droits de  l’homme, le développement humain, la cohésion sociale afin de promouvoir le vivre ensemble.

« Nos trois partis sont encore une fois à la croisée des chemins. Il nous revient de choisir entre soit faire un saut périlleux ou plutôt opter pour un sursaut salutaire en toute bonne conscience, jaugeant le poids des périls envisageables. C’est pourquoi il nous faut faire un choix qui n’aura d’autres effets de plus de nous appelé à nous sentir fils et filles d’une même nation, décidés à construire notre pays en dépit de tout clivage politique », a  souligné Francis Ekon, le pape de la franc-maçonnerie au Togo.

La sortie de ces trois partis ne constitue pas en réalité une réelle surprise. La CPP, proche d’Edem Kodjo dont il reste le président d’honneur, est une filiale du pouvoir UNIR. L’actuel Premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu, le ministre de l’enseignement supérieur Octave Nicoué Broohm, sont membres de la CPP. Edem Kodjo est encore ministre-conseiller politique de Faure Gnassingbé, président sortant. Quant à Francis Ekon, il a vainement tenté d’entrer au gouvernement Ahoomey-Zunu. De vieilles inimitiés entre lui et l’actuel occupant de la primature ne lui ont pas rendu la tâche facile.

Quant au PDR, dont le Président Zarifou Ayeva a disparu de la scène, au propre comme au figuré, pour raison de maladie, il est quasi inexistant.  Certes, ce parti a un siège à la CENI au titre de parti extraparlementaire- encore une bizarrerie du système électoral- mais depuis les législatives de 1994, il est relégué  aux oubliettes, victime du faux pas de son ex-allié CAR dans la course à la primature.

La NDP n’est juste qu’une ces particules du paysage politique qui font croire que multipartisme rime avec démocratie.

Bref, cette sortie est un non-événement. Il s’agit d’un ramassis de partis satellites du pouvoir en place, un soubresaut qui a plus à voir avec la politique alimentaire qu’une réelle ambition de changement pour le bonheur matériel et spirituel des Togolais.

 


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A propos Komi Dovlovi 1120 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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