La saison des revendications syndicales est fertile et s’étend sur une période insoupçonnée. Après la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) au cours des deux dernières semaines, c’est maintenant le tour des six autres centrales syndicales de menacer l’employeur pour « le redressement de la grille indiciaire sur les augmentations du SMIG […] et la signature du décret d’application du nouveau statut général de la Fonction publique ».
En date du 10 février 2015, la Coordination des centrales syndicales du Togo (CCST) comprenant la Confédération générale des cadres du Togo (CGCT), la Confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT), la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT), le Groupe des syndicats autonomes (GSA), l’Union générale des syndicats libres (UGSL), l’Union nationale des syndicats indépendants du Togo (UNSIT), avait adressé au gouvernement togolais un préavis de grève d’avertissement de deux jours pour exiger la satisfaction de leurs revendications au plus tard le 24 février 2015.
La CCST estime que les « discussions sur la grille indiciaire, débutées depuis le 25 janvier 2013, s’éternisent, avec des rencontres gouvernement-organisations syndicales qui s’enchainent sans résultats, des travaux de comités techniques mis en place sur la grille qui restent sans suite… »
Ce qui oppose les deux parties se trouve au niveau des décrets d’application. Il y en aurait une trentaine et depuis deux ans, aucun n’a été envisagé par le gouvernement. Le 20 janvier 2013 l’Assemblée Nationale du Togo avait voté la loi portant statut général de la fonction publique mais depuis lors les agents de l’Etat continuent, avec dépit, d’attendre jusqu’ici l’adoption de son décret d’application.
La CCST dit constater avec regret que le gouvernement se contente, une fois encore, d’annoncer son intention de demander une évaluation financière de la prise en compte des augmentations du SMIG avant toute décision. Une attitude que dénoncent les six centrales syndicales.
Avec l’entrée en lice des six centrales syndicales jusque là dormantes c’est une nouvelle donne sociale dans l’agenda du gouvernement qui croyait avoir mis la main sur ces dernières, puisque durant les deux dernières années, celles-ci paraissaient dans une léthargie complice au vu des syndiqués. Entre sit-in, préavis et grèves qui se multiplient dans le secteur public, l’embrasement social général d’avant élection présidentielle n’est pas exclu ; une foire à grèves et revendications qui ne connaît pas encore de date limite d’expiration.
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