2.057.000 élèves du primaire et du secondaire, ont pris ce matin le chemin de l’école sur toute l’étendue du territoire national. A en croire le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, M. Florent Maganawé, la rentrée 2014-2015 va s’effectuer sous de meilleurs auspices. Des efforts ont été entrepris par le gouvernement pour rendre les conditions d’études un peu moins douloureuses que par le passé.
Ainsi sur le plan infrastructurel et dans l’exécution du Projet éducation et renforcement institutionnel (PERI), 800 nouvelles salles de classes ont été construites, 75 écoles d’initiatives locales (Edil) ont été transformées en écoles primaires. Six nouveaux collèges d’enseignement général et 2 nouveaux lycées d’initiatives locales ont vu le jour. L’Etat a procédé au recrutement de 1.305 enseignants et à celui de 500 volontaires via le programme de volontariat (Provonat). Enfin, 7 centres de formation technique et professionnelle ont été inaugurés.
Des statistiques qui ne traduisent pas toute la vérité sur le travail réel fait sur le terrain, le ministre voulant faire accroire qu’il y a un progrès notable sur le terrain. Par exemple, la transformation des Edil en écoles et lycées publics cache mal l’envers du décors, la plupart de ces écoles manquant d’infrastructures dignes de ce nom. Le ministre devrait donc avancer plutôt que des Edil ont été bâties et des enseignants (la plupart du temps payés par les parents d’élèves) sont recrutés ou pris en charge par l’Etat.
Le discours du ministre qui ne fait guère mystère sur les tensions qui ont perturbé les préparatifs de la rentrée, l’annonce d’une grève de 72 heures par l’Union des syndicats de l’éducation du Togo (USET), pour non paiement des primes de rentrée et de bibliothèque. Si l’USET paraît être le seul syndicat intransigeant sur le paiement desdites primes avant la rentrée, les autres organisations de la corporation ont mis à peine du bémol dans leurs exigences, en déclarant observer juste un moratoire d’une semaine, dans l’espoir que les paiements seront effectués avant le 7 octobre.
Le ministre Florent Maganawé n’étrenne qu’un optimisme et un enthousiasme de façade, malgré sa promesse de régler la question du statut particulier de l’enseignant. Il s’agit juste d’une accalmie avant la tempête. L’école togolaise pourrait connaître de nouveau les soubresauts dont elle est coutume depuis deux ans.
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