Burkina Faso : Des démissionnaires du CDP retournent au CDP !

En politique, quand on  sait qu’on n’a pas assez de surface, il vaut mieux ne pas lancer une fronde.  Des politiques burkinabés opposants à Blaise Compaoré viennent de l’apprendre à leurs dépens. Deux démissionnaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Blaise Compaoré, partis créer le Mouvement du peuple pour le progrès, viennent de démissionner pour retourner à leurs anciennes amours.[amazon template=banner easy]

Le MPP est le parti regroupant les dissidents du CDP  qui se sont  ligués contre la révision de la Constitution devant permettre à Blaise Compaoré de rempiler pour un énième mandat à la tête du Burkina Faso.

Selon le journal en ligne Burkina 24,   ces démissionnaires se réclamant « militants » du MPP,   retournent au CDP.

« C’est en âme et conscience, après analyse de la situation interne que nous avons pris librement cette importante décision”, écrivent les démissionnaires dans la correspondance.  Ils mettent en cause des « dysfonctionnements » et des « manquements graves qui minent le MPP en ce moment”.

Selon le Secrétaire général du MPP, Clément P. Sawadogo, les deux cadres partants sont Mohamed Traoré,  membre du Bureau politique national et  d’un membre d’une structure du parti dans la Comoé, Mamadou Somah.

Cependant le parti explique autrement la démission des deux membres importants par des “pressions multiformes”.

“Il faut à notre jeunesse de la solidité pour  résister aux appâts et aux pressions”, a  commenté M. Clément Sawadogo.

Juste. Beaucoup de coups sont permis en politique où il y a moins de morale. C’est pour cela que l’exercice de la politique  commande d’être un peu vertueux, sinon on finit par le payer. Beaucoup d’opposants africains n’ont jamais su aller jusqu’au bout de leur logique de combat à cause de certaines compromissions avec le pouvoir.

Roche Kaboré pendant une manifestation du MPP

Le président burkinabé fait face à une fronde immense de la part de son opposition et de la société civile opposée à la tenue d’une révision constitutionnelle instaurant un sénat dont le but logique devant valider une révision constitutionnelle portant sur le  nombre de mandat présidentiel.

le président Blaise Compaoré est au pouvoir depuis octobre 1987, suite à l’assassinat de son ami, le capitaine Thomas Sankara. Depuis, Blaise Compaoré cherche à s’accrocher à tout prix au Palais de Kosyam.

Plusieurs gigantesques manifestations sont organisées à travers le pays pour dénoncer l’organisation d’un référendum pour valider cette révision constitutionnelle.


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A propos Komi Dovlovi 1103 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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