Les deux travailleurs humanitaires américains infectés au Libéria par la fièvre hémorragique à virus Ebola, puis rapatriés aux Etats-Unis, ont quitté jeudi un hôpital d’Atlanta, en Géorgie.
Le Dr Kent Brantly, 33 ans, et sa collègue, la missionnaire américaine Nancy Writebol, sont complètement remis, a précisé Samaritan’s Purse, l’ONG américaine qui les avait envoyés au Libéria. Le Dr Brantly et Mme Writebol ont été soignés à l’hôpital de l’Université Emory, dans une unité spéciale d’isolement. Cet hôpital compte parmi les quatre installations aux États-Unis capables d’accueillir des patients hautement contagieux et victimes de maladies particulièrement mortelles, et il œuvre de concert avec les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) du gouvernement américain.
Le Dr Brantly et Mme Writebol ont tous deux reçu un médicament expérimental, le ZMapp, qui n’avait jamais été mis à l’essai sur l’être humain. Mais comme ils avaient été soignés très rapidement, et que dans ce cas, les malades survivent plus facilement au virus à Ebola, impossible de cerner le rôle qu’a pu jouer le ZMapp, selon les autorités sanitaires.
Un haut responsable de l’hôpital de l’Université Emory, le Dr Bruce Ribner, a précisé que les deux malades sont complètement rétablis, à savoir que leur sang ne contenait pas de virus à Ebola depuis au moins 48 heures.
Le Dr Brantly a remercié le personnel soignant de l’hôpital pour l’avoir traité, et Dieu « pour avoir épargné sa vie … Ce jour est un jour miraculeux. Je suis enthousiasmé d’être vivant, bien portant, et de rejoindre ma famille », a-t-il dit.
La liste des victime s’allonge[amazon template=banner easy]
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a porté à 1.350 le nombre de personnes décédées du virus à Ebola en Afrique de l’Ouest, dont au moins 576 au Libéria.
Selon l’agence Reuters, la police a fait usage de gaz lacrymogènes mercredi à Monrovia, la capitale du Liberia, pour disperser des manifestants qui tentaient de quitter un quartier placé sous quarantaine en raison de l’épidémie de fièvre à virus Ebola.
Les autorités libériennes ont imposé un couvre-feu mardi et placé le quartier de West Point sous quarantaine. Les habitants du quartier ont dénoncé l’arbitraire de la mesure, faisant valoir qu’ils ne pouvaient ni se rendre au travail, ni au marché pour acheter de la nourriture.
Selon l’OMS, deux médecins et une infirmière ayant reçu au Libéria le traitement expérimental ZMapp ont vu leur état s’améliorer dans une certaine mesure. Mais le fabriquant de la thérapie expérimentale signale que les stocks du médicament sont épuisés.
Le ZMapp est l’un des traitements et vaccins expérimentaux actuellement à l’essai, mais les quantités disponibles de ces nouvelles thérapies restent extrêmement limitées.
Le Temps avec La Voix de l’Amérique
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