Info, intox ? Alors que son complice présumé, le ministre Pascal Akoussoulèlou Bodjona se présente ce jeudi 21 août devant le juge, Bertin Sow Agba, le principal accusé dans l’affaire d’escroquerie internationale d’un Emirati, devrait être extradé dans de brefs délais. Ce sont les médias proches de l’UNIRosphère qui avancent l’information, pas encore confirmée. Un avion spécial serait dépêché à Athènes pour l’extradition de l’homme d’affaires togolais.
Information à prendre avec des pincettes. Il est fort possible que la convocation du ministre Pascal Bodjona soit à l’origine de l’agitation dans le camp du pouvoir. A-t-on réellement besoin d’affréter un avion spécial pour ramener un criminel de droits communs ?
L’extradition de l’homme d’affaires de Kouméa s’avère un véritable casse-tête pour le gouvernement togolais et sa justice qui le réclament. La demande de la justice togolaise se heurte à la volonté du gouvernement ghanéen dont Bertin Sow Agba détient un passeport diplomatique. Le gouvernement du Ghana et les avocats du Togolais s’activent donc à ce que les autorités d’Athènes n’ordonnent pas son extradition. Plus d’un mois après son arrestation à l’aéroport d’Athènes, c’est toujours le statu quo qui prévaut.
En cause la coloration politique de l’affaire, quelque peu gênante pour les Grecs, guère convaincus de la démarche togolaise contre un présumé auteur de crime d’escroquerie détenu pendant 33 mois sans jugement avant que la justice ne procède à sa libération provisoire.
Rumeur ou humeur dans l’UNIRosphère, le rebondissement dans l’affaire ne concerne en réalité que la convocation de Pascal Bodjona par le juge. A quelques mois de la présidentielle, seule la justice constitue encore l’obstacle sur le chemin d’une possible candidature de l’ancien numéro 2 du régime contre Faure Gnassingbé. Va-t-on renvoyer Pascal Bodjona en prison ?
Bertin Sow Agba est accusé d’avoir escroqué l’émirati Abbas Youssef de plusieurs dizaines de millions de dollars US. I aurait pour complice l’ancien ministre Pascal Bodjona et l’ancien président d’Elf, Loïk Le-Floch Prigent. Mais la justice togolaise n’est jamais arrivée à dénouer l’écheveau de ce feuilleton judiciaire à rebondissements. Tous les protagonistes sont désormais en liberté provisoire, après avoir été détenus illégalement pendant plusieurs mois.
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