Le gouvernement togolais et la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) se mettent en ordre de bataille pour combattre les maladies et épidémies qui déciment le cheptel animal. Les maladies à coincer d’ici les cinq prochaines années sont celles de New Castle, la peste des petits ruminants et le charbon bactéridien.
Le coup d’envoi d’une vaste campagne nationale de vaccination contre les trois maladies a été lancé le 11 Aout dernier à Atchangbadè, à quelques km de Kara, capitale de la région par le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. La campagne sera couplée d’une autre campagne de déparasitage massif des animaux sur l’ensemble du teritoire national. La campagne permettra, tout en éradiquant les trois maladies,, d’engager des actions de lutte contre le charbon bactéridien et à terme d’inscrire le sous-secteur élevage du Togo dans une sécurité sanitaire durable afin d’assurer l’accroissement de la production carnée. L’UEMOA va contribuer à hauteur de 730 millions de FCFA.
L’opération est un volet du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire dans sa composante qui appuie le secteur agricole. Celle-ci veut améliorer la couverture des besoins nationaux en produits d’élevage à travers la production intensive de l’élevage traditionnel et la promotion des petites et moyennes entreprises dans ce sous-secteur. Sur d’autres volets auparavant, des campagnes de vaccination, l’introduction des géniteurs améliorés, l’amélioration de l’habitat et de l’alimentation des animaux avaient été menées.
Cette campagne de vaccination n’épargne pas la volaille dont on dit vouloir en vacciner 5 mille et un million de têtes de petits ruminants d’ici décembre prochain.
Les autorités disent avoir consenti suffisamment d’effort pour vacciner autant d’animaux à cycle court sur l’ensemble du pays mais déplorent que le Togo demeure sous une menace constante du charbon bactéridien dans les régions de la Kara et des Savanes.
Le charbon bactéridien est une maladie qui constitue un problème de santé publique car elle affecte de nombreuses espèces de mammifères y compris l’Homme. Elle peut se pérenniser dans des sols contaminés pendant plusieurs décennies à travers la spore bactéridienne qui est la forme de résistance du germe. Ces sols appelés «champs chauds» sont la source de contamination des animaux et d’éveils périodiques de nouveaux foyers.
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