L’Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio apporte son appui à la candidature de Faure Gnassingbé en 2015, selon des propos tenus par Jean-Luc Homawoo, Secrétaire général du parti, lors de son passage à l’émission 7/7 de la chaîne de télévision TV 7.
L’UFC ne demandera absolument pas au Président de la République de ne pas se représenter aux élections de 2015, parce qu’on ne se fonde sur rien pour le lui interdire. Tant qu’il n’y aura pas de dispositions pour limiter constitutionnellement le Président, rien ne lui retient, et la loi [la limitation du mandat présidentiel] est fixée pour l’avenir, souligne M. Jean-Luc Homawoo.
Ces propos interviennent alors que ce matin, le projet de loi portant réforme constitutionnelle devrait être soumis au vote des députés de l’Assemblée nationale. Des travaux à l’Assemblée nationale qui seront probablement boycottés par l’opposition, qui proteste contre la levée de l’immunité parlementaire de Sambrini Wakin Targone, député PDP (Coalition Arc-en-ciel) de Dankpen pour une ténébreuse affaire.
Collaborationnisme
Fidèle à leur politique de collaborationnisme avec le régime de Faure Gnassingbé, l’UFC a quelques strapontins au Gouvernement, Jean-Luc Homawoo n’a pas manqué de vanter le mérite d’une telle politique, tout en invitant les autres partis de l’opposition à les suivre. Il a au passage taxé vertement les manifestations de 3 jours organisées par le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel, pour exiger le retour à la constitution de 1992.
L’UFC a compris que la rue ne mènerait plus à rien, et le parti estime que ce serait une bonne chose que les représentants des autres partis s’approchent du Président de la République pour lui donner des conseils, leurs points de vue, afin que ce pays soit géré dans l’intérêt des Togolais, indique M. Homawoo.
M. Jean-Luc Homawoo n’est pas seulement un personnage controversé qui défend bec et ongles la signature d’un accord de gouvernement avec le RPT en 2010. Il est l’un des privilégiés de cet accord. Il est vice-président de la Commission électorale indépendante (Céni), cette pompe à finance, machine à valider des élections controversées.
Gilchrist Olympio a 78 ans, la santé quelque peu déclinante depuis une chute obscure dans un escalier de New-York en décembre 2009, n’a plus vraiment la frite, et ne se sent plus capable de réussir quoi que ce soit. Cet homme désormais sans destin national et politique, ne pourra pas se présenter à la présidentielle 2015.
C’est tout pain béni pour certains cadres de ce parti émasculé de soutenir Faure Gnassingbé.
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