Répressions sauvages à l’Université de Lomé

La franchise universitaire a encore été violée ce matin avec l’intervention des forces de l’ordre pour empêcher le déroulement d’une manifestation étudiante à l’appel du Mouvement pour l’épanouissement des étudiants du Togo (MEET). Coups de matraques, course poursuite, le campus de Lomé est transformé en camp de bataille. 

La Marie de Lomé a interdit le 23 juin dernier la manifestation des étudiants, qui attendant marcher sur le Palais de la Présidence de la République. Le MEET entendait défiler les 24 et 25 juin prochains afin de réclamer notamment la réduction du nombre de crédits pour l’obtention des bourses et des allocations de secours, la délivrance rapide des relevés de note et des diplômes ou encore le paiement des primes de soutenances.

Images d'archives
Images d’archives

Bizarrement, la Mairie de Lomé  juge non-fondée  et illégale la manifestation tout en demandant au MEET de s’adresser aux autorités universitaires pour trouver des solutions à leurs revendications.

C’est tout de même la première fois dans l’histoire du pays que le maire de Lomé, le contre-amiral Fogan Adegnon, se croit fondé pour s’immiscer dans les problèmes universitaires.

L’Université de Lomé est en crise depuis les années 2000, mais les convulsions, récurrentes, se sont aggravées ces dernières années avec l’introduction du système Licence-Maîtrise-Doctorat (LMD), dont l’application est graduelle dans les autres pays de la sous-région, alors que Lomé a décidé d’appliquer toute la panoplie. D’où des difficultés multiples et des incongruités innombrables.


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A propos Komi Dovlovi 1120 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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