La gendarmerie nationale n’a pas traîné. Sitôt son immunité parlementaire levée de manière grotesque par les députés UNIR, Sambrini Wakin Targone, député PDP, a été arrêté par la gendarmerie nationale, dimanche 8 juin. Ses alliés de la coalition Arc-en-ciel condamnent l’arrestation et accuse l’administration judiciaire d’être l’instrument du pouvoir.
Il est accusé de « troubles à l’ordre public, violences volontaires, homicide volontaire, complicité d’homicide volontaire, destructions volontaires par incendie, complicité de destructions volontaires par incendie, vol qualifié et complicité de vol qualifié », pour des faits qui se seraient déroulés courant 2012-2014.
Des accusations que rejettent le député, son parti et la Coalition Arc-en-ciel. Me Dodji Apevon, président du CAR, parle d’affaire « montée de toutes pièces ».
On ne connaît pas encore les mobiles qui sous-tendent l’affaire Targone, seul député de l’opposition à ravir un siège à UNIR dans cette préfecture pauvre et délaissée, prise pour un fief du pouvoir.
Ancien militant du RPT-il ne le cache pas- il a tourné casaque en 2006, cet instituteur adhère au PDP de Bassabi Kagbara, l’un des opposants fermes au régime des Gnassingbé. Peut-être est-ce pour le punir d’avoir battu son ancien parti ?
Me Dodji Apevon a déclaré sur Nana FM « avoir peur pour l’avenir de ce pays ». Il stigmatise de Faure Gnassingbé, vu comme « un homme de paix mais les actes posés n’ont rien à voir avec la paix. »
Au cours de son intervention sur Radio Victoire FM ce lundi, le Professeur Bassabi Kagbara, président du Parti démocratique panafricain (PDP), a mis en cause la personnalité du préfet de Dankpen, Dadja Maganawé, dans cette affaire.
Ce préfet zélé, quelque peu atypique, trône à la tête de cette préfecture pauvre depuis 13 ans, au point de manœuvrer pour rester ad vitam aeternam, en écartant tout ce qui pourrait faire ombrage à sa fonction, surtout ceux qui interviennent dans des actions de développement.
Le préfet de la localité de Dankpen, qui fait déjà 13 ans, veut user de tous les moyens pour se maintenir et tous ceux qui dérangent cette façon de voir, même des observations amicales, il ne les supporte pas. Quand des personnes mènent des actions de développement, il trouve que ce sont des concurrents. Sur le plan politique, certains l’instrumentalisent pour nuire à l’opposition, surtout le PDP.
Le Professeur Bassabi Kagbara a surtout critiqué le zèle d’une administration judiciaire à la solde du pouvoir, caractérisée par une lenteur proverbiale, et pourtant ultra rapide quand il s’agit de nuire à des opposants.
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