L’Alliance nationale pour le changement (ANC) accuse le pouvoir d’être responsable de l’échec du dialogue. Dans un communiqué, qui dégage une grande amertume, l’ANC dresse le constat d’un dialogue sans résultat. “Les attentes des populations togolaises, en ce qui concerne les réformes politiques et l’amélioration du cadre électoral, n’ont nullement été comblées“, indique le communiqué.
En plus, il est fait état d’un statu quo sur de nombreux points, donnant à voir le temps perdu pendant deux semaines de négociations. Le pouvoir n’a cédé sur aucun point à l’ordre, hormis celui de l’institution du sénat, jugé inutile par tout le monde. Le parti au pouvoir a rejeté les recommandations de l’Accord politique global (APG) et de la Commission Vérité Justice Réconciliation.
Ainsi, sur les points relatifs à la limitation du mandat présidentiel et au mode de scrutin à deux tours, le pouvoir s’est obstiné à s’en tenir au statu quo, qui constitue le fondement de la crise politique togolaise.
En outre, les élections locales, pour l’organisation desquelles le pouvoir a pris des engagements devant l’UE en 2004, sont renvoyées aux calendes grecques par le gouvernement.
Le parti de Jean-Pierre Fabre prend à témoin la communauté internationale, surtout les chancelleries accréditées au Togo qui ont quelque peu aidé à ce que ce dialogue ait lieu. Il attire “son attention sur la gravité de la situation créée par l’extrémisme que traduit le refus de dialoguer du régime RPT/UNIR”.
Désabusé et presque impuissant de l’immobilisme du parti au pouvoir, l’ANC s’en remet à la volonté populaire en convoquant un meeting le samedi 7 juin, à 14H30, à Akassimé (Hanoukopé).
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