Au Nigeria, toujours pas de trace des lycéennes aux mains de Boko Haram depuis le 14 avril. Et l’instabilité se répand dans le pays. La ville de Kano, bien à l’ouest du fief des insurgés islamistes, a été secouée par un attentat meurtrier dimanche soir. Cet attentat n’a pas pour l’heure été revendiqué. Et la police affirme avoir déjoué un autre attentat le 19 mai au matin.
Les représentants des agences de sécurité de l’Etat nigérian ne se sont pas attardés sur l’attentat de dimanche soir à Kano. Sitôt le bilan humain confirmé à la presse – cinq morts – ils ont expliqué en détail comment la police de Kano était parvenue à déjouer un attentat ce lundi matin. Lors d’une conférence de presse à Abuja, le porte-parole des forces polices nigérianes, Franck Mba, a indiqué que des renseignements recueillis par des policiers de Kano les ont menés vers un véhicule familial de la marque Mitsubishi, bourré de composants chimiques et électriques utilisés pour la fabrication de bombes artisanales.
Cellules éparpillées
La police mène l’enquête sur ces deux incidents survenus à Kano, une ville du centre-nord, épargnée ces onze derniers mois par la violence liée aux insurrections islamistes. L’effort militaire nigérian est actuellement concentré dans la région du nord-est et il n’est pas impossible que Boko Haram, une organisation déconcentrée dont les cellules sont sans doute éparpillées dans plusieurs Etats du Nord, ait décidé de frapper dans des zones où la pression est moindre comme Kano.
Règlement de comptes politique
L’attentat de dimanche n’a pas été revendiqué et sur place, habitants et observateurs réfléchissent aussi à la piste d’un règlement de comptes politique, en raison de la proximité entre l’attentat de dimanche et les élections locales de samedi, toutes remportées par l’opposition.
Source: Reuters
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