La Centrafrique a connu plus d’une année de conflit interne, marqué par des violences intercommunautaires. Les anti-balaka, milices à majorité chrétienne, s’en prennent particulièrement aux populations musulmanes, expliquant venger ainsi les chrétiens des sévices que leur a infligés l’ex-rébellion Séléka à majorité musulmane quand elle était au pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014.
Les déplacements de population sont massifs en Centrafrique où des milliers de musulmans ont fui pour les régions dites « islamisées » du nord-est du pays, où ils sont généralement recueillis chez des parents. D’autres ont été contraints de quitter le pays pour rejoindre notamment le Cameroun ou le Tchad. Le nombre de ces exilés se compte en dizaines de milliers.
Plus de 90 musulmans basés à Bangui ont été évacués par l’ONU en direction de Bambari, une ville du centre à majorité chrétienne, ont déclaré, lundi, des responsables locaux. Ils ont été déplacés pour échapper aux violences et exactions commises dans la capitale centrafricaine et plus spécifiquement dans le PK 12, un quartier autrefois mixte aujourd’hui théâtre de heurts quotidiens.
Les 93 déplacés, pris en charge par le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), ont entamé les 300 km séparant les deux villes dimanche et sont arrivés lundi à Bambari, a indiqué le préfet de Bambari, El Hadj Abacar ben Ousmane.
Sur Rfi, la ministre Antoinette Montagne se plaignait de ne pas être au courant de ce déplacement et de trouver son effort freiner par l’absence des forces en présence pour sécuriser ses déplacements.
Pourquoi, l’ONU qui devrait soutenir les efforts du gouvernement Centrafricains dans le processus de réconciliation déplacent les population à l’insu des autorités du pays?
Nous pourrons retrouver une réponse dans l’interview de Wade Abdoulaye quand il disait que pour intervenir en RCA, la France n’a demandé l’autorisation d’aucun État africain et que nous aurions dû être capables de résoudre nos propres conflits. Malheureusement, l’organisation que nous avons aujourd’hui ne permet pas de le faire. L’Union africaine n’a aucun pouvoir. Nous serons pris au sérieux quand nous pourrons peser sur la politique mondiale, quand nous aurons formé les « Etats-Unis d’Afrique ». Ceci lance le débat, sur l’autorité des Organisation et des États africains sur le continent.
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G.A
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