A 12 mois de la présidentielle, Agbeyomé Kodjo continue de guerroyer contre les dirigeants du CST. Lors d’un passage sur une radio, le Président d’OBUTS, réclame un “débat public” entre lui et Me Zeus Ajavon et Jean-Pierre Fabre pour situer les responsabilités sur le manque de cohésion au sein du Collectif Sauvons Le Togo. La sortie médiatique de M. Kodjo est d’autant plus surprenante que son parti, membre du CST, le débat pourrait bien avoir lieu au cours d’une réunion. Mais ce parti membre fondateur ne participe plus aux réunions du CST depuis décembre dernier.
Les législatives de juillet 2013 constituent la pomme de discorde entre OBUTS et le CST. Agbeyomé Kodjo, sèchement battu par le CAR dans le Yoto, voulait pour son parti-membre du CST pendant les législatives- au moins 1 siège dans la circonscription Lomé-Golfe. M. Kodjo accuse l’ANC, qui a recueilli 7 sièges de Lomé, d’avoir la “mainmise” sur le CST et de manquer de “solidarité”. Son vice-président Gérard Adja, membre de la liste CST, aurait “obtenu un meilleur score” que les candidats de l’ANC. Lomé-Golfe est pourtant sans conteste un fief de l’ANC.
Selon le numéro 1 d’OBUTS, les « polémiques puériles et la fronde » ouvertes contre son parti au sein du CST au lendemain du scrutin législatif du 25 juillet 2013, sont constitutives à des « manœuvres » destinées à occulter les injustices subies par les militants de cette formation politique.
La crise serait plus profonde. L’OBUTS n’a pas encore quitté le CST, mais n’y siège plus. Et Obuts affirme ne pas être “comptable” de “l’orientation sujette à caution et dépourvue de vision stratégique” du CST, et ne saurait en « aucune sorte ni en aucune manière continuellement subir, le manque de courtoisie et de franchise, la déloyauté, et l’avanie de ses pairs… ». Et le Collectif pour la vérité des urnes (CVU), très proche d’OBUTS a quitté le CST.
En réalité, la présidentielle de 2015 et les jeux de positionnement constituent le nœud de la guerre de tranchée que se livre les dirigeants du CST et Agbéyomé Kodjo. Habile manœuvrier, le dirigeant d’OBUTS prône depuis décembre 2013 une politique de dialogue et de réconciliation avec le pouvoir UNIR, 3 mois avant la rencontre Fabre-Faure Gnassingbé.
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