Le groupe Ecobank traverse une zone de turbulence depuis quelques mois. Les agitations à la tête de l’institution ont quelque peu atteint son image à l’international, même si les résultats de la multinationale bancaire panafricaine ne semblent pas en souffrir. Enfin, une Assemblée générale est prévue pour discuter du renforcement de la gouvernance de la banque.
Le groupe Ecobank Transnational Incorporated qu’on présente souvent comme la seule vraie success story d’organisation panafricaine, a informé la Nigeria Stock Exchange qu’il tiendrait une Assemblée générale extraordinaire le 03 mars 2014 prochain à son siège à Lomé au Togo, à partir de 10 heures, a-t-on appris d’un courrier transmis le 7 février 2014 par le groupe bancaire.
L’ordre du jour de la rencontre portera sur l’adoption d’un plan d’action, en vue de la mise en œuvre des recommandations formulées par la Securities and Exchange Commission du Nigeria, sur la gouvernance du groupe panafricain et relativement à certains dysfonctionnement qu’elle a relevés à travers des cabinets mandatés.
Mais au cours de cette réunion il sera aussi décidé de la composition du nouveau de conseil d’administration, de la réduction du nombre maximal des membres de ce conseil, de la durée du mandat au sein du Conseil d’administration, et du quota exigé pour que soient validées les décisions du conseil. L’AG extraordinaire d’Ecobank devrait aussi être l’occasion d’adopter une nouvelle résolution sur l’augmentation de capital, mais aussi d’introduire de nouvelles dispositions dans les statuts du groupe, relativement aux fusions, cessions ou acquisition de parts.
Cette annonce est la deuxième après celle du 13 janvier dernier, lorsque le groupe annonçait pour bientôt la tenue d’une AGE, mais sans aucune précision de date. « Nous avons engagé le Global Board Center de l’école suisse des hautes études commerciales de renommée mondiale, l’International Institute for Management Development (IMD), en vue de procéder à une revue de notre gouvernance d’entreprise, tant en ce qui concerne la taille et la constitution du conseil d’administration d’ETI, les procédures de gestion des transactions entre parties liées que la structure des comités et les politiques d’incitation », avait précisé Ecobank dans son communiqué.
Il est à préciser qu’au lendemain du départ de Laurence do Rego, ancienne directrice Finance et Risque au sein d’ Ecobank, par qui l’affaire a éclaté, la Securities and Exchange Commission (SEC) a publié un rapport dans lequel elle invitait le groupe à procéder à des ajustements sur son organisation et à désigner un nouveau président du conseil d’administration au terme d’une sélection crédible.
Une recommandation qui est faite alors que le Camerounais André Siaka assume l’intérim à la présidence de ce conseil, après que Kolapo Lawson, l’ancien PCA ait été contraint de se retirer.
Malgré ces difficultés et tourments, la banque a su cependant garder le cap et s’est hissée à la tête des banques africaines, hors Afrique du Sud, selon un récent classement de The Banker.
A rappeler toutefois que dans son capital on retrouve la Public Investment Corporation (PIC) le fonds de pension qui gère les retraites des fonctionnaires sud-africains, en position d’actionnaire majoritaire (20 %). Et, en embuscade, il y a Nedbank quatrième banque sud-africaine qui possède une option de conversion en actions d’un important prêts consenti à ETI, qui pourrait aussi en faire un actionnaire sud-africain de poids au sein du groupe.
Source: ECOFIN
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