Cinq cent seize (516) morts et plus de six mille blessés sur quatre mille deux cents quatre vingt quinze (4.295) accidents de la route au cours des neuf derniers mois de l’année en cours au Togo. Ces chiffres si ahurissants, alarmants, écœurants sonnent comme une alerte, une catastrophe nationale pour nos compatriotes (ou des passagers sur nos routes) qui en meurent et qui appellent à la responsabilité des autorités chargées de la protection civile et de la sécurité routière. En termes de mortalité, l’on est tenté de dire que la route tue plus que certaines maladies.
Les causes de ces morts se trouvent dans la conduite en état d’ébriété, la surcharge, l’état des véhicules de transport, le téléphone au volant, l’abandon du port de casque, le manque de papier pour les véhicules…
Ce sont les ministres des transports et celui de la sécurité et de la protection civile qui ont lancé l’alerte en fin de cette semaine au cours d’une rencontre à Lomé. Ceci pour situer la population sur les conséquences des inconduites sur nos routes mais aussi annoncer les nouvelles mesures envisagées en vue de la relance des contrôles routiers. L’autorité n’a pas caché sa volonté d’introduire de nouveau le contrôle sur les routes du Togo mettant l’accent sur le port du casque, l’obtention du permis de conduire, les contrôles techniques, la surcharge et l’utilisation du téléphone portable au volant et dans la circulation.
Longtemps exacerbés par les comportements des agents des forces de l’ordre et de sécurité lors des contrôles routiers et dénoncés par les conducteurs, ceux-ci par l’intermédiaire de leurs syndicats, ont demandé tout simplement la suppression des multiples barrages policiers jugés anarchiques sur les axes routiers. Ils avaient dénoncé le « racket » organisé par les agents pour s’enrichir. Les conducteurs eux organisaient la surcharge afin de pouvoir supporter les différentes charges. Des pratiques que ne pouvaient supporter eux aussi les passagers.
L’annonce du probable retour des contrôles routiers avant la fin de cette année fait penser au retour de vieux démons. Les autorités disent avoir pris des dispositions que les anciennes pratiques de racket et de surcharge ne puissent plus exister mais les ONG qui avaient travaillé aux côtés des syndicats pour la suppression des barrières anarchiques et la levée des bouchons sont déçues. Elles menacent de dénoncer ouvertement les agents indélicats qui se prêteraient à ce racket éhonté parfois protégé par des supérieurs.
Colombo
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